La convention collective signée le 7 mai dernier, entre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale et l'organisation syndicale des travailleurs des sociétés de gardiennage, sera effective dès le 1er janvier 2020.
En gestation depuis 2013, la Convention collective des sociétés de gardiennage a été finalement adoptée le 7 mai 2019 à Yaoundé. Elle sera effective dès le 1er janvier 2020. Les négociations qui se sont déroulées au Ministère du Travail et de la Sécurité sociale, ont réuni l’organisation syndicale des travailleurs, les employeurs et les administrations. La conséquence de cet accord tripartite est la revalorisation de 3 à 18% des salaires de base et l’amélioration des conditions de travail de ces employés de société de gardiennage. « Avant cette révision, la base de la 1ère catégorie était à 32 460 F Cfa. Donc aujourd’hui, on a réussi à ramener cette base au niveau du SMIG. La deuxième catégorie était à 42000 F Cfa elle va monter à 50 000 F Cfa. La 3ème catégorie qui était à 50 400 F Cfa passe à 53 000 F Cfa cette fois-ci », a précisé André Nkou, un membre de la Confédération des travailleurs à la Crtv Radio.
Après l’adoption de cette convention, le ministre Grégoire Owona a insisté sur sa mise en application effective par les promoteurs de société de gardiennage, afin de sortir ces travailleurs de la précarité. « Je ne devrais plus voir dans un barème de salaire, un montant inférieur à 60 000 F quand on est dans un secteur tertiaire ou secondaire », a ordonné Grégoire Owona au micro de la Crtv. Un ultimatum pris en considération par les employeurs, qui par ailleurs ont approuvé cette augmentation des salaires de base, tout en soulignant que cette convention vient juste matérialiser une démarche déjà entreprise dans ce secteur d’activité. « Un gardien ne peut pas vivre avec 32 000. Ce n’est pas possible. La convention c’est juste pour matérialiser ce qu’on faisait déjà. Avec la convention collective on parle d’une augmentation de près de 18%. Nous on était à presque 25%. Les pouvoirs publics doivent nous accompagner dans l’assainissement de notre secteur d’activité, pour que le gardien soit revalorisé par tout le monde », a expliqué Marie Angèle Noah, directrice d’une société de gardiennage.
A partir de janvier 2020, toutes les sociétés de gardiennage agréées au Cameroun, ont l’obligation d’appliquer cette nouvelle mesure, de réviser le temps de travail conformément aux dispositions légales et réglementaires, de réaménager la classification professionnelle de leur personnel.
Marie MGUE