Le président du Conseil national de la communication (CNC) du Cameroun, Peter Essoka, a été condamné jeudi à 6 mois de prison avec sursis pendant 3 ans pour «abus de fonction» par le tribunal de 1ère instance de Yaoundé, la capitale du pays.Le tribunal, tenant compte de l’âge avancé (75 ans) de M. Essoka, a néanmoins invoqué la mansuétude à son égard, d’où il ne devrait pas être envoyé derrière les barreaux.
M. Essoka devra malgré tout s’acquitter de 50.000 FCFA d’amende à la justice, de 24.500 FCFA de dépens, 10 millions FCFA de dommages et intérêts pour le préjudice moral causé au demandeur et à ses collaborateurs, que sont le président-directeur général du groupe L’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga et trois de ses journalistes.
Le président du CNC était poursuivi pour avoir, en décembre 2017, prononcé la suspension, pour deux mois «de toute fonction de directeur de publication», le promoteur de médias, et pour un mois des journalistes exerçant à Vision 4, convaincus de «dérives langagières qui ne participent pas de la liberté d’informer du journaliste», ainsi qu’une émission de cette chaîne de télévision pour la même période.
En fin août dernier, Peter Essoka, déjà poursuivi par le même adversaire, était condamné par le tribunal de 1ère instance de Ngoumou, situé à une trentaine de kilomètres de Yaoundé, à 6 mois de prison avec sursis pendant 3 ans pour «diffamation par voie de média».
Pour les faits, et au titre du préjudice moral, il doit également verser 15 millions FCFA de dommages et intérêts à son adversaire, le groupe de presse L’Anecdote, 785.000 FCFA de réparation à la chaîne Vision 4 et 2 millions FCFA de frais de justice.
Avec APA