C’est le bilan des nouvelles violences qui ont émaillé les journées des 4 et 5 août dans les régions anglophones.Le nombre de victimes du conflit qui secoue actuellement le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun ne cesse de s’alourdir. Ce weekend, de nouveaux décès ont été enregistrés dans les rangs des forces de défense et de sécurité, chez les militants sécessionnistes et chez des civils.
Samedi matin, de violents affrontements se sont déroulés entre forces de défense et militants sécessionnistes dans le département de la Mechum, région du Nord-Ouest. Des sources locales indiquent avoir entendu des tirs à l’arme lourde. Les populations, apeurées, ont quitté les lieux en masse. C’est dans ces circonstances que trois gendarmes auraient été décapités.
Le lendemain, la découverte des corps sans vie de trois autres gendarmes a entraîné une descente musclée des forces de défense dans la ville de Tombel (Sud-Ouest). Cinq maisons auraient été incendiées à Mboh, un sécessionniste neutralisé, et deux civils tués par balles.
A Mutenguene (Sud-Ouest), Ekahnjume Simon, un officier de police exerçant dans ladite ville a été tué à son domicile samedi soir par des hommes armés. Ceux-ci ont attaqué sa résidence tard dans la soirée avant de s’enfuir après leur acte. Difficile de savoir s’il s’agit d’une attaque menée par des combattants séparatistes.
Ce que l’on sait néanmoins, c’est qu’il s’agit du deuxième officier de police à avoir trouvé la mort à Mutenguene au cours de ces deux dernières semaines. Le premier avait été tué à Ombe (sur l’axe routier Mutenguene–Limbe), par des hommes non armés qui se sont emparés de son arme.
Les violences continuent dans les régions anglophones, malgré l’appel au cessez-le-feu lancé par le cardinal Christian Tumi. C’était au cours de l’annonce de l’organisation d’une conférence générale des anglophones qui se tiendra les 29 et 30 août prochains à Buea.