Dans une chronique publiée sur son compte Facebook, l’ancien Directeur de rédactions du groupe l’Anecdote, Xavier Messè, s'attaque aux hors la loi des médias. Pour le journaliste, ces médias qui sont régulièrement sanctionnés par le Conseil National de la Communication et qui surtout ne respectent pas ces décisions «ont des sérieuses lacunes dans le respect de la déontologie du journalisme».
Cette chronique fait suite aux récentes sanctions du Conseil nationale de la Communication. En effet, le président du Conseil national de la communication (CnNC) a décidé le 19 décembre 2018, à l'issue de la 22ème session ordinaire de cet organe de régulation de médias qu'il dirige, la fermeture de la chaîne de télévision Vision 4 pour un mois. Journaliste et directeur de la même chaîne de télévision, Ernest Obama, écope d'un mois de suspension. Période durant laquelle à en croire le communiqué de Peter Essoka, le journaliste ne pourra exercer la profession.
Le CNC accuse le journaliste sanctionne le journaliste pour «diffusion de propos incitant à la haine tribale». En effet, le 04 novembre 2018, dans le cadre de l'émission «Club d'élites» diffusée sur Vision 4, le CNC a estimé que notre confrère avait violé l'éthique et la déontologie journalistique. Sa collaboratrice Nadine Patricia Mengue, s'en tire aussi avec un mois de suspension, suite à l'annonce de la fausse mort d'Ali Bongo Ondimba le président gabonais. Le Président directeur général du groupe l'Anecdote, éditeur de Vision 4, Jean Pierre Amougou Belinga, reçoit un avertissement.
D'autres sanctions sont aussi tombées. Maneh Mireille Flore, journaliste à Canal 2 international, écope d'un mois de suspension, ainsi que Benjamin Zebaze le directeur de publication de Ouest-Échos, et Joseph Roland Djotie du Quotidien de l'Économie.
D'autres sanctions ont suivi, comme la suspension pour deux mois, de notre confrère Michael Doppas (quoique jeté en prison par Samuel Eto'o) de Soleil Fm. Le footballeur milliardaire s'était plaint du journaliste, lequel l'accusait alors de promouvoir l'homosexualité dans l'équipe nationale de football du Cameroun.
Lire la chronique de Xavier Messe
CNC: Des sanctions à appliquer !
Le 19 décembre dernier, le Conseil national de la communication (Cnc) a pris des sanctions contre certains hommes de médias et certains journalistes. Ces sanctions suspendent organes de presse et journalistes, alors que, quelques dirigeants de médias écopent des avertissements.
Les médias sont saints dans leur existence. Ils sont nobles dans leurs missions. Mais, comme ils sont la création de la société, ils sont forcément produits par des femmes et des hommes. Beaucoup de ces humains sont corrects, bien cultivés, bien instruits et dotés d’une solide formation professionnelle. Au plan de l’éthique et de la déontologie du journalisme, ils sont au-dessus de tout soupçon.
Malheureusement, dans cet univers, on retrouve des incultes, des incompétents, des manipulés, des personnes sans formation ni morale. C’est cette dernière catégorie qui pollue les médias.
Un journaliste respecte les personnes, les institutions et les personnes qui les incarnent. Il maîtrise les règles de sa profession. Béchir Ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique avait coutume de nous rappeler que lorsque son journal est saisi dans un pays, ou qu’il perd un procès, c’est que l’auteur de l’article aura été un piètre journaliste. C’est une vérité !
Les personnes que le Cnc vient de frapper, récidivistes pour certaines, ont des sérieuses lacunes dans le respect de la déontologie du journalisme. Ces personnes parlent ou écrivent pour dire la haine, pour justifier l’injustifiable, pour parader, pour diffuser ou publier n’importe quoi ! Si ces personnes ne sont pas capitales de pratiquer le journalisme selon ses règles, il faudrait qu’elles se remettent humblement à l’apprentissage, ou alors qu’elles changent de métier.
Dans un pays où il existe des personnes civilisées, il faut que celles-ci commencent par respecter les lois de ce pays. Si ces lois s’avèrent mauvaises, alors se battre pour les faire changer. Le Conseil national de la communication est un organe de régulation des médias, créé par une loi, celle-ci mise en application par un décret du chef de l’Etat. Les médias et les hommes des médias qui chercheraient à affaiblir le CNC ne seront ni des légalistes, et encore moins des patriotes.
Otric N.