Comme nous le disions précédemment, le quartier Obili est encerclé depuis les premières heures de ce samedi matin. Les accès du quartier sont quadrillés par les forces de maintien de l'ordre. Pratiquement parvenu à la mi-journée, on compte plus d'une centaine de camerounais interpellés pour défaut de carte d'identité.
Le quartier Obili à Yaoundé est quadrillé depuis ce Samedi matin 27 juin 2020 par les forces de l'ordre. Les hommes en tenue sont à la recherche de toute situation suspecte de nature à participer à un attentat sur la ville de Yaoundé comme cela est de plus pressenti. Les policiers depuis ce matin interpellent tous les passants et chacun doit montrer patte blanche. Il faut rappeler que c'est une décision du délégué régional de la sûreté nationale pour le centre qui exige une fouille systématique de tous les usagers de la voie publique.
Au terme de cette matinée d'enquête et de fouille, il est encore très tôt pour dire les résultats de l'opération. Toujours est il qu'une centaine de personnes, hommes, femmes et jeunes ont été interpellés pour défaut de présentation de carte d'identité. Après avoir passé quelques heures assis à même le sol dans un espace du quartier, ils ont été par la suite, tous conduits au commissariat du 5e arrondissement. De ce côté, les policiers questionnent et chacun peut s'expliquer sur les raisons pour lesquelles il ne détenait pas de carte nationale d'identité. Parmi les nombreuses explications, il y en a qui sont simplement sorti en oubliant la précieuse pièce à la maison. Il leur est alors demandé d'appeler un membre de famille qui puisse venir avec la pièce pour que le concerné soit relâché. Certaines sources d'information dont savoir que l'artiste musicien Maahlox serait parmi les personnes arrêtées.
Il est bon de souligner que le défaut de carte nationale d'identité est très souvent propre aux malfaiteurs. En effet, lorsque des hommes sans loi entreprennent de commettre un forfait, ils abandonnent leur CNI pour ne pas courir le risque de l'égarer sur la scène de crime.
Cette opération lancée par le DRSN pour le centre est consécutive à l'explosion de deux engins explosifs il y a quelques jours au cœur de la capitale du Cameroun. De plus, le quartier Obili est un quartier délicat. Situé au milieu de plusieurs institutions académiques comme l'IRIC, l'université de Yaoundé 1, et même d'une base militaire, celle de la Garde Présidentielle et pas très loin de la Brigade du quartier général, de l'assemblée nationale et autres, le risque qu'il héberge de potentiels complices d'un drame comme ce qui est craint est réel.
Stéphane NZESSEU