Dans son allocution de circonstance, le nouveau patron des « communicateurs » a tenu à recadrer les professionnels de la plume, en leur rappelant les responsabilités qui sont les leurs, dans l’exercice du plus beau métier du monde : le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle.
Même s’il n’est pas le plus lucratif, comme l’a relevé René Emmanuel Sadi, avant de définir, d’après lui, les axes qui vont guider la feuille de route du département ministériel dont il a la charge depuis quelques semaines à peine et qui s’arrime à la volonté du Président de la République : «Il me semble opportun, à ce sujet, de rappeler ici les termes dans lesquels le Chef de l’Etat donnait une indication de l’approche du traitement des faits d’actualité par la presse nationale. C’était lors du Conseil ministériel rappelé tantôt : il disait, je le cite : « il est très important que les Médias Nationaux continuent de diffuser une information crédible et vérifiée. Il est absolument nécessaire qu’ils n’hésitent pas à rétablir la vérité lorsque les nouvelles fausses (fake news) sont diffusées par des publications étrangères».
Le Mincom, dans la même logique, indique : « Le maitre-mot de cette approche vise essentiellement à crédibiliser le discours gouvernemental, qui doit constamment s’adosser aux faits, à ce qui est, qui est en cours ou qui est en vue. Il s’agit en substance de répondre à une triple exigence, celle de la vérité, de la véracité et de l’espoir… Il s’agira, de ce point de vue, d’inverser la tendance à la désinformation et à la manipulation de l’opinion publique sur les faits d’actualité concernant notre pays… ».
S’agissant du rôle des réseaux sociaux dans la désinformation, il faut user des mêmes armes pour donner la vraie information : « il n’échappe à personne que les réseaux sociaux, en particulier, sont devenus l’espace privilégié de la dissémination de fausses nouvelles, de l’amplification des rumeurs et de la déformation de la réalité - C’est pourquoi, nous devons nous aussi investir ces espaces, afin d’anticiper davantage sur la diffusion de l’information gouvernementale qui doit devenir la référence, et le cas échéant, afin de raccourcir le temps de réaction à des situations qui pourraient nous être opposées… ».
Face aux multiples agressions dont fait face le Cameroun, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, le ministre de la communication a interpellé les professionnels des médias, une fois encore, sur les responsabilités qui leurs incombent et, qui viennent s’ajouter à celles qui ont été citées plus haut, afin de préserver ce qui est important : « le contexte que nous vivons aujourd’hui interpelle les médias nationaux pour la préservation de ces valeurs, à savoir celles de la paix, de la stabilité et de la cohésion nationale…Qu’il s’agisse des menaces sécuritaires présentes dans certaines régions du pays ou des velléités insurrectionnelles entretenues par quelques-uns de nos compatriotes, de telles situations mettent chaque jour à l’épreuve le sens de responsabilité et le sens civique et patriotique qui doivent, à chaque fois, sous-tendre le bon usage des libertés par les professionnels de la Communication… ».
Une allocution, chaque fois saluée par tous ceux qui ont pris d’assaut l’esplanade du ministère de la communication et, après le « Bonne et Heureuse année » que les uns et les autres se sont mutuellement souhaité, les professionnels des médias et de la communication ont partagé, dans une ambiance bonne enfant, un verre, pour sceller cette nouvelle ère.