Des hommes et femmes d’un âge avancé n’ont pas hésité à prendre place sur l’asphalte bloquant la circulation, résolus à obtenir ce qui leur est dû, d’autant plus que nombreux viennent de l’arrière pays
Leurs plaintes
« Je suis venu pour percevoir ma petite pension et depuis Vendredi, nous sommes là et, on ne reçoit aucuns autre réponse que « Attendez – attendez – attendez ». Certains parmi nous qui sommes ici sont à Yaoundé depuis Jeudi dernier et, on leur dit la même chose.
Les retraités sont – ils là pour attendre ? Et quoi ? Pourquoi aujourd’hui encore, il se trouve que ce soit le retraité qui soit chiffonné au Cameroun » ?
« Vendredi dernier, ils ont commencé à payer les bonds aux environs de midi trente (12h30). A 14heures, ils nous disent que l’argent est fini et que chacun doit rentrer chez lui et que nous devons seulement revenir Lundi.
Je suis résidente à Okola et, pour venir à Yaoundé, j’ai dû emprunter de l’argent. C’est un argent que je dois absolument rembourser dès que je rentre.
Au-delà de cela, je suis une personne souffrante, au regard de mon âge et j’ai des remèdes à acheter et que j’ai l’obligation de boire chaque jour.
Depuis Vendredi dernier, je n’ai pu prendre mes remèdes et, je n’ose pas penser à ce que cela me causer comme préjudice, cette brusque rupture parce que je n’ai plus d’argent… ».
Bien que houspillés, ces retraités sont déterminés à entrer en possession de leur dû
« Ce matin, nous pensons qu’il est de notre devoir de faire entendre notre voix, c’est la raison de cette petite manifestation pacifique, en arrêtant la circulation. Il y’a un certain militaire qui est venu mettre main sur moi, me bousculant et n’eut été l’intervention des personnes qui sont autour de moi, je ne sais pas ce qui serait advenu de ma vielle personne ».
« Pendant que nous sommes entrain de réclamer le paiement de notre argent, voilà un militaire qui sort d’on ne sait où, il se met à nous menacer, à nous bousculer, à nous jeter à terre ;
C’est comme ça qu’un monsieur qui passait en route, cherche à connaître les raisons de cette brutalité, surtout qu’ici, il n y’a que de vielles personnes. Il était surpris qu’on subisse cela alors que nous ne réclamons que notre argent… ».
Malgré cette brutalité, nombreux sont ces retraités qui ont décidé ne pas partir de Ngoa Ekelle, tant qu’ils n’ont pas reçu leur pension et, certains sont même prêts à barrer à nouveau la route autant de fois que nécessaire.
Nicole Ricci Minyem