Dès les premières attaques contre les symboles de l’État, le président de la République indiquait que l’objectif des terroristes était la division du pays. Les faits lui donnent aujourd’hui raison.« Les choses sont claires pour tout le monde, le Cameroun est victime d’attaques à répétitions d’une bande de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste ». Ainsi s’exprimait Paul Biya le 30 novembre 2017 au cours d’un échange improvisé avec la presse. Le président camerounais revenait d’Abidjan où il a pris activement part aux travaux du 5e sommet Union africaine – Union européenne.
Le Cameroun venait de perdre six valeureux éléments de ses Forces de Défense et de Sécurité. Face à ces actes d’agression, le chef de l’État promettait alors de prendre « toutes les dispositions pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national ». Ce qui s’était traduit par un renforcement du dispositif de sécurité dans les régions Nord-ouest et le Sud-Ouest. Une démarché à l’époque mal comprise et critiquée par une partie de l’opinion nationale et internationale.
Aujourd’hui les faits lui donnent raison. On le voit, les motivations des commanditaires des actes de cette entreprise malsaine ne sont nullement de garantir un meilleur avenir pour les populations de ce deux régions du pays. En réalité, leur objectif est de s’en mettre plein les poches, en bradant les ressources naturelles de cette partie du pays.
Pour s’en convaincre, l’on peut vérifier qu’en novembre 2012, le «Government of the Southern Cameroons», un groupuscule d’individus localisés dans la partie anglophone du pays, dont les membres se recrutent essentiellement au sein de la diaspora, ont signé des accords d’exploitation pétrolière avec une nébuleuse de droit du Belize et domiciliée au Canada dénommée Kilimanjaro Capital Ltd. Une partie de l’argent issue de cette transaction mafieuse finance actuellement les milices séparatistes qui terrorisent les populations dans les régions anglophones.
S’étend rendu compte de la supercherie, ce sont aujourd’hui les habitants du Nord-ouest et du Sud-ouest qui sont en première ligne du combat contre ces aventuriers. Les terroristes sécessionnistes ont même aujourd’hui contre eux les institutions du système des Nations unies comme l’Unesco ou encore l’Unicef. Lesquelles ne manquent plus une occasion pour condamner les actions de ces barbares qui portent notamment atteinte au droit à l’éducation ou pour les enrôlements d’enfants dans leur combat sans issue.
Il est surtout frappant de constater qu’à la suite des institutions du système des Nations unies, même les organisations prétendument non gouvernementales de défense des droits de l’Homme, comme Human Rights Watch qui critiquait le gouvernement sur la gestion de cette crise, sont aujourd’hui d’accord que les seuls terroristes au Cameroun ne sont pas que les Boko Haram mais également les sécessionnistes que l’État combat avec professionnalisme.