La nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux ce Mardi, jetant comme une écharpe de plomb sur ses collègues et autres camarades politiques
D’après les informations données par des confrères, “Le cadre du Social democratic front(Sdf) qui n’avait pas sa langue dans sa poche, se trouvait à bord de son véhicule lorsque des sécessionnistes vont faire irruption au lieu-dit mile 2 junction. L'homme politique sera enlevé par des assaillants, abattu par la suite et son véhicule emporté…”.
D’autres sources révèlent que “son épouse, Magistrate, a également été kidnappée et se trouve encore entre les mains des ravisseurs”.
Du point de vue de Serge Aimé BikoÏ, “L'assassinat de Henry Kemende est annoncé comme un signal fort, que les séparatistes veulent envoyer au gouvernement camerounais. Ils avaient promis de perturber et d'empêcher la tenue de la Can Total Énergies 2021 dans leur territoire. Le stade Omnisports de Limbe abrite le groupe "F" composé de la Tunisie, du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie”.
Autres actions fortes
En mars 2019, l'avocat au barreau du Cameroun en résidence professionnelle à Bamenda, avait adressé une lettre ouverte au Président de la république dont voici quelques extraits:
“ En déclarant la guerre dans les Régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, avez - vous pris la peine de séparer les manifestants pacifiques et ceux qui avaient pris les armes?
"Sur le champ de bataille, que fait l'armée camerounaise pour protéger les populations civiles?”
“ Vous, monsieur le Président de la République ou votre représentant avez- vous rendu visite à ces populations en détresse comme ce fut le cas avec Bangourain?".
"Avec le massacre des civils(d'autres brûlés vifs dans leurs maisons) et des villages entiers incendiés, le gouvernement camerounais est-il en train de gagner ou de perdre le Nord-Ouest et le Sud-Ouest”?
Autres souvenirs
L’on se souvient aussi qu’en novembre 2018, le sénateur Henry Kemende avait déposé une plainte auprès de la Cour d'appel de Bamenda pour incendies criminels, meurtres et violations graves des droits de l'homme, qui auraient été commis par l'armée camerounaise à Balikumbat, département de Ngoketunjia, région du Nord-Ouest.
Pour Maître Joseph Claude Billigha, le défunt a été “victime de la barbarie humaine qui se poursuit dans les régions anglophones du Cameroun…”.
Me Kemende Henry
C’était un avocat inscrit au barreau du Cameroun, ancien membre du Conseil de l’ordre des avocats et sénateur du Social Democratic Front pour la région du Nord-Ouest. Il avait été élu à l’issue des dernières élections sénatoriales au Cameroun en 2018.
Nicole Ricci Minyem