La scène s’est déroulée le jour de la célébration de la fête de la nativité. Antoine Bissaga, a reçu un projectile sur la tête, alors qu’il était venu faire la médiation entre les belligérants.
L’incivisme est la principale cause de cet accident qui a conduit deux personnes à l’hôpital. Le patron du département de l’Océan et, le conducteur de moto qui, après avoir décidé de passer outre l’ordre qui lui a été intimé par un gendarme, a reçu une balle dans la jambe.
Mis au courant de l’incident, ses collègues ont envahi le poste de contrôle et, ont détruit la barrière, n’hésitant pas à lancer des insultes et des menaces aux forces de l’ordre. Conscients de ne pouvoir contenir la masse des personnes qui leurs tombaient dessus, ils ont appelé les renforts et, c’est à ce moment que la situation s’est envenimée. Il y’a eu les lancées de projectiles contre les hommes en tenue qui, de leur côté, ont servi la matraque à tous ceux qui se sont retrouvés sur leur chemin.
Informé de la situation, le préfet et quelques uns de ses adjoints sont descendus sur les lieux, dans l’optique de ramener la paix et, d’établir les responsabilités des uns et des autres. Ne l’entendant pas de cette oreille, les conducteurs de moto ont continué à lancer des pierres et, c’est l’une d’elles qui a gravement blessé l’autorité administrative. Conduit à l’hôpital départemental de Kribi, c’est aux premières heures de ce mercredi qu’il a reçu l’autorisation de regagner sa résidence.
S’il fallait un élément de plus pour jeter le feu aux poudres, c’est l’hospitalisation du Préfet. Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation des conducteurs des deux roues afin de savoir qui est l’auteur de la blessure reçue par Antoine Bissaga. Leur collègue se trouve encore à l’hôpital et, aux dernières nouvelles, la balle a été extraite de sa jambe et, ses jours ne sont pas comptés. Sorti de là, il va devoir répondre de ses actes, devant les juridictions compétentes.
Les conducteurs de moto taxi
Ceux qui, pour diverses raisons exercent ce métier, brillent par des comportements qui laissent quelquefois songeurs. Certains ont tendance à penser qu’ils sortent tous du même moule, tellement ils agissent de la même manière, dans toutes les villes camerounaises, même dans les coins les plus reculés de la campagne.
Il n’est pas évident de déterminer avec exactitude, le nombre de conducteurs de motos qui opèrent dans une anarchie totale. Ils traversent sans aucune hésitation, les feux de signalisation, se faufilent entre les autres automobilistes, passent sans frémir devant les camions et autres gros porteurs, parce qu’ils estiment qu’ils sont les rois de la chaussée.
On ne saurait revenir sur leur vocabulaire, qualifié de très « épicé » lorsqu’on veut rester poli. On ne compte pas le nombre de fois où, ils ont semé les larmes et la désolation dans des familles, tout simplement parce qu’à cause de leurs frasques, ils ne tiennent jamais compte des personnes qu’ils transportent. Ce sont les mêmes personnes qui font le vol à l’arrachée dans les villes…
« Le bétail politique »
Malheureusement, ce sont les mêmes personnes qui sont appelées à gonfler les rangs de certains partis politiques, comme ce fût le cas au mois d’octobre dernier. Ils courent après les promesses fallacieuses des hommes politiques ou de leurs représentants, parce qu’ils savent qu’à la fin du meeting ou de la journée, ils vont repartir chez eux avec un peu d’argent, des bouteilles d’alcool pleines dans les poches. Par contre, rien n’est véritablement fait pour que ce « métier bénéficie d’un encadrement qui puisse permettre aux acteurs de vivre décemment.
Avec les Hommes en tenue, cela a toujours été le grand désamour. Ils sont tous dans sur la voie publique et, on a tendance à croire qu’ils vivent en se lançant des défis de façon permanente. Les conducteurs des deux roues estiment qu’ils subissent à longueur de temps, les arnaques de forces de maintien de l’ordre, qui leur prennent leurs faibles revenus, sous des prétextes aussi fallacieux les uns que les autres.
On ne pourrait complètement jeter l’opprobre sur ceux qui, pour des raisons diverses, exercent ce métier aujourd’hui. A cause de la dégradation ou encore de l’inexistence des routes dans les grandes métropoles camerounaises, ils ont leur importance. Le gouvernement ou alors l’autorité administrative gagnerait à réguler les choses de ce côté, plus tôt qu’à supprimer totalement la corporation, comme le pensent les victimes de leurs conduites irresponsables.
Nicole Ricci Minyem