Depuis sa création, l’Association pour la protection des enfants éloignés de leurs familles au Cameroun (Apeefc) s'active contre ce vice social qui touche particulièrement les enfants et les couches vulnérables.
Si le métier de la mendicité consiste à chercher la charité des autres en vue de se procurer les moyens de subsistance, aujourd’hui force est de reconnaître qu’il a pris des nouvelles formes dans la ville de Maroua. Les enfants sont exploités à bas âge par des gens tapis dans l’ombre qui se fait des revenus conséquents sur leur dos.
La santé et la sécurité des enfants, qui sont souvent victimes d’accident et de sévisses corporelles de toutes sortes, leur disent très peu. Aujourd’hui, le constat est que dans la plus belle des régions, le phénomène d’exploitation des enfants, faute de manque de responsabilité des autorités, prend de l’ampleur. Certains acteurs de la défense et de la protection des enfants sont eux aussi pointés du doigt, face à l’absence de toute mesure de sanction contre ceux qui s’adonnent à cette pratique.
Alors que la protection et l’éducation des enfants impliquent aussi toutes les couches de la société. Vu l’accroissement de ce phénomène d’exploitation des enfants dans la région et l’insécurité, notamment avec la secte islamique Boko haram, l’Association pour la protection des enfants éloignés de leurs familles au Cameroun (Apeefc) ne cesse d’organiser des sensibilisations pour éradiquer ce phénomène.
Cette association a déjà depuis sa création dans la ville de Maroua identifié au moins 350 enfants de la rue, 101 enfants trafiqués, 80 enfants déplacés. Il est à mentionner que l’Apeefc a inscrit à l’école 101 enfants mais aussi 80 enfants trafiqués qui ont retrouvés leur famille.
Avec ses partenaires locaux et internationaux, l’Apeefc entend développer ses activités et faire mieux pour les couches vulnérables dans la région et au-delà ,d’où ce cris de cœur de son coordinateur qui déclare en ces termes : « Il ne faudrait pas que nous nous désengageons de la situation des enfants vulnérables, que l’Etat prenne ses responsabilités ensemble avec les organisations de la société civile, et ensemble nous pourrons lutter pour éradiquer le phénomène des enfants en détresse ».
Ces enfants de la rue voués à la mendicité sont victimes de viol, prédisposés aux trafics, aux vols, quelquefois accusés ou complices avec la secte islamiste Boko-haram. Face à cette situation alarmante ; l’association locale pour un développement participatif et autogéré (ALDEPA) à organisé récemment un atelier de formation des jeunes sur le thème : « leaders jeunes, acteurs de promotion des droits des enfants et de la lutte contre les violences dans la région de l’extrême-nord ».
Cette initiative consistait à susciter l’émergence d’un leadership jeune porteur de valeurs citoyennes et promoteur des droits des enfants dans la région de l’extrême-nord nous explique Mme Wandou Marthe, coordonatrice ALDEPA .
Des rencontres similaires des occasions d’outiller les enfants sur la protection des droits des enfants, d’informer de la mise en œuvre du projet d’appui à la lutte contre l’exploitation économique des enfants par la mendicité. Par ailleurs, signalons que ces nouvelles formes de mendicité sont devenues sources de revenus pour les auteurs et des responsables invalides ou valides qui utilisent ces enfants.
Pour les acteurs du mauvais traitement des enfants, ils s’engagent à lutter contre toutes formes de menaces pesant sur les enfants, pour un développement efficace et durable, l’éducation et la protection des tout-petits. Les pouvoirs publics sont ainsi interpellés.