Le secrétariat technique du Comité de lutte contre le transport routier clandestin a tenu une réunion d’évaluation, le 18 décembre 2018.
Parmi les 14 résolutions qui ont été prises, figure celle relative à la répression. «Il faut relancer les actions de répression pour la lutte contre le transport routier clandestin». Les syndicalistes se réjouissent plutôt du fait le gouvernement ait finalement décidé de passer à cette phase après celle qui n’a porté que sur la sensibilisation. «J’ai la ferme conviction que le gouvernement est engagé à prendre le taureau par les cornes», a déclaré Joseph Effoula le président du syndicat national des exploitants des bus et taxis du Cameroun.
Au cours de la réunion d’évaluation du Secrétariat technique du Comité de lutte contre le transport routier clandestin, il a été également relevé les avancées que le Cameroun enregistre. Par exemple la légion de gendarmerie du Centre a pour suivi la mise en place des barrages mixtes de contrôle et des opérations de prévention routière d’envergure. On retient que ces opérations ont conduit à l’évolution des mentalités, à la réduction des accidents, à l’interpellation de 1344 véhicules avec à la clé, 1237 procès-verbaux d’infractions qui ont été dressés. On a aussi relevé que la délégation régionale de la Sûreté nationale du centre a effectué trois descentes d’envergure. «Cette réunion a permis aux acteurs de se rendre compte de ce que le gouvernement a pris la pleine mesure de la lutte contre le transport routier clandestin. La série de recommandations prises au cours de cette assise en est une illustration», a déclaré Rose Nancy Ngatounou, le délégué régional des Transports du Centre.
Il convient de rappeler qu’avant cette réunion, les membres du gouvernement : Jean Ernest Ngalle Bibehe le Ministre des Transports, Issa Tchrima Bakary le Ministre de la Communication et Paul Atanga Nji de l’administration territoriale avaient conjointement donné un point de presse en relation avec le transport routier clandestin. Ils avaient indiqué que l’heure est actuellement à la répression. «Le gouvernement s’attèle à refaire les voiries et réhabiliter les routes. On va y aller progressivement avec ces mesures. Nous invitons les personnes qui ne sont pas en règle à se conformer», avait déclaré le Ministre des Transports.
Issa Tchiroma Bakary dans son discours de circonstance avait évoqué les actions phares prescrites par le Chef de l’Etat pour parachever le dispositif juridique et institutionnel de ce secteur. Il s’agit de l’élaboration d’un avant-projet de loi modifiant la loi régissant les professions de transporteur routier et d’auxiliaire de transport routier, d’un projet de décret instituant le port du badge d’indentification par tous les conducteurs de mototaxis et autres véhicules utilisés à des fins commerciales, d’un projet d’arrêté fixant les conditions et les modalités d’exploitation des tricycles à titre onéreux, d’un projet de texte pour le transport urbain et péri-urbain de plus de dix personnes par véhicule, la mise en place d’une plateforme entre le Ministère des Transports et les organisations syndicales des transports routiers et auxiliaires au Cameroun et enfin, la conduite permanente de diverses actions de sensibilisation, d’information et de contrôle par des équipes mixtes et spécialisées sur les principaux axes routiers.
Liliane N.