Les motifs pour lesquels les mis en cause se retrouvent devant la justice sont entre autres «transport irrégulier», «refus d’obtempérer» et diverses autres contraventions liées au défaut de présentation des pièces personnelles du conducteur ou ceux du véhicule.
Le 15 décembre 2018, s’est tenue au Tribunal de première instance de Bafoussam, l’audience de simple police. Parmi les affaires à examiner, 46 ne concernaient que le transport clandestin. Certains mis en cause, au cours de ladite audience ont vu leur affaire être requalifiée. Outre le fait qu’ils exerçaient dans l’illégalité, il s’est révélé qu’au moment de leur interpellation, ils étaient en surcharge. D’aucuns ne possédaient même pas leur carte nationale d’identité. «Plus de 90% des affaires enrôlées, concernent les problèmes de transport clandestin», a confirmé une source au quotidien gouvernemental Cameroon tribune. Il faut savoir que toute personne qui se lance dans le transport clandestin s’expose à des peines d’emprisonnement de trois à six mois et à des amendes de 500 000 à 5 000 000 FCFA.
A titre de rappel, le 18 décembre 2018, le Secrétariat technique du Comité de lutte contre le transport routier clandestin a tenu une réunion d’évaluation. Durant ladite réunion, il a été décidé qu’après la phase de sensibilisation, il fallait passer à la répression. Cette résolution qui figure parmi les 14 prises ce jour, a réjoui les syndicalistes qui trouvaient que le gouvernement devait le faire depuis fort longtemps. «J’ai la ferme conviction que le gouvernement est engagé à prendre le taureau par les cornes», a déclaré Joseph Effoula le président du syndicat national des exploitants des bus et taxis du Cameroun au terme de la réunion.
Toutefois lors de cette réunion d’évaluation du Secrétariat technique du Comité de lutte contre le transport routier clandestin, il a été également relevé les avancées que le Cameroun enregistre. Par exemple la légion de gendarmerie du Centre a poursuivi la mise en place des barrages mixtes de contrôle et des opérations de prévention routière d’envergure. On retient que ces opérations ont conduit à l’évolution des mentalités, à la réduction des accidents, à l’interpellation de 1344 véhicules avec à la clé, 1237 procès-verbaux d’infractions qui ont été dressés.
On a aussi relevé que la délégation régionale de la Sûreté nationale du centre a effectué trois descentes d’envergure. «Cette réunion a permis aux acteurs de se rendre compte de ce que le gouvernement a pris la pleine mesure de la lutte contre le transport routier clandestin. La série de recommandations prises au cours de cette assise en est une illustration», a déclaré Rose Nancy Ngatounou, le délégué régional des Transports du Centre.
En conférence de presse avec Issa Tchrima Bakary le Ministre de la Communication et Paul Atanga Nji de l’administration territoriale, Jean Ernest Ngalle Bibehe le Ministre des Transports, avait indiqué que l’heure est à la répression. «Le gouvernement s’attèle à refaire les voiries et réhabiliter les routes. On va y aller progressivement avec ces mesures. Nous invitons les personnes qui ne sont pas en règle à se conformer», avait déclaré le Ministre des Transports.
Liliane N.