En l’espace d’une semaine, deux ministres ont exprimé l’indignation du gouvernement face à l’attitude des ONG internationales qui de leur avis, restent silencieuses sur les exactions commises par les sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest anglophone.
Ce silence est assourdissant, à défaut d’être complice ! C’est l’avis du gouvernement sur l’attitude des ONG internationales sur les derniers développements de l’actualité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, théâtre d’une importante crise sociopolitique depuis près de 24 mois. La rentrée scolaire a donné lieu à une nouvelle escalade de la violence : assassinat d’enseignant, attaques dans les écoles, enlèvements des élèves, assassinats des hommes en tenue, tout ou presque y est passé.
Dans le communiqué signé suite à ces évènements, le porte-parole du gouvernement a clairement fustigé l’attitude des ONG. « Le gouvernement de la République prend à témoin la communauté internationale et s’étonne du mutisme observé par les ONG internationales et les organismes de défense des Droits de l’Homme si prompt à stigmatiser les autorités camerounaises ainsi que les forces de défense et de sécurité dans le combat qu’elles mènent pour le retour à la normale dans les régions du Nord-ouest et du Sud- ouest », a écrit Issa Tchiroma.
Le week-end dernier a été une fois de plus agité à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest. Des séparatistes ont pris position à Akum à l’entrée de la ville et ont barré la route. Ils ont incendiés plusieurs bus de transport interurbain. L’armée a dû réagir avec énergie, pour restaurer l’ordre. Cette situation a provoqué un nouveau couvre-feu imposé par le gouverneur de la région, Adolphe Lele Lafrique.
Hier lundi, les gouverneurs de région se sont retrouvés à Yaoundé, autour du ministre de l’Administration Territoriale (MINAT) dans le cadre de leur traditionnelle conférence semestrielle. La question sécuritaire sera au cœur des débats. Sur les antennes de la CRTV, le média d’Etat, Paul Atanga Nji le MINAT, a lui aussi dénoncé le silence des ONG.« Rien ne peut justifier des atrocités qui se passent. Des scènes horribles et notre regret, est que les ONG internationales ne disent aucun mot sur ces atrocités alors que ces ONG sont tout le temps entrain de critiquer le gouvernement », a déclaré le MINAT.