Principale raison évoquée par la communauté urbaine de Douala (CUD) agissant après un énième incendie de ce marché, la défaillance de cette entreprise.
Il aura fallu un autre incendie au marché congo de Douala pour faire constater à la communauté urbaine de la même ville, la défaillance de la Southwest International Construction Corporation (SICC) à qui avait été attribué en 2013, suite à un incendie, le marché de construction d’un marché moderne de 1400 boutiques.
Ledit marché moderne dont la livraison était prévue deux ans plus tard, puis renvoyée en 2018 n’aura jamais connu, avec cette entreprise, d’avancée significative sans que selon toute vraisemblance, cela n’émeuve la CUD.
Le motif de résiliation du contrat entre passé entre la CUD et la SICC semble être un euphémisme. En effet, de source crédible, cette entreprise n’en est pas à sa première expérience « difficile » au Cameroun. En effet, selon cette source digne de foi, la SICC peinerait depuis 9 ans, à livrer les premiers bâtiments d’un projet immobilier initié dans la capitale économique, et pour lequel les acquéreurs des logements affirment avoir déjà versé environ un milliard de francs CFA.
Ce qui doit être su ici est que cette joint-venture Camerouno-Américaine réalisait ces travaux de construction sous le modèle Build-Operate-Transfert (BOT), qui consiste pour une entreprise, à construire une infrastructure sur fonds propres, l’exploiter pendant un certain temps puis la céder à son propriétaire, ici la CUD, au terme d’une période d’exploitation contractuelle préétablie. L’entreprise avance à sa décharge, des difficultés financières ne lui ayant permis d’effectuer le travail à elle confié malgré son expertise.
Selon Investir au Cameroun, Suivant les plans initiaux, le marché Congo new-look devait compter 1400 boutiques, 200 toilettes, un parking pouvant accueillir 120 véhicules, deux guérites pour gardiens, un poste de police, 16 bacs à ordures et un système de vidéosurveillance. Le projet devait générer 1000 emplois directs pendant la phase de construction, tandis que 171 emplois permanents seraient créés à la fin des travaux.
De toute évidence, il n’en sera rien, du moins avec cette entreprise. Il ne reste qu’à souhaiter que la construction de ce marché soit confiée à une autre entreprise, celle-là plus confortable afin que cesse à jamais, la récurrence de ces spectacles désolants de boutiques partant en fumée, les flammes consumant les efforts des commerçants.