Maximilienne Ngo Mbé est convoquée à la Police judiciaire dans le cadre d’une enquête concernant la situation juridique du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale.
En sa qualité de Directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (Redhac), Maximilienne Ngo Mbé a été convoquée à la Direction de la police judiciaire. Elle y est attendue le jeudi 24 mars 2022, précisément à la sous-direction de la Police Scientifique et de l’identité judiciaire. La convocation qui porte la signature du Commissaire divisionnaire Bruno Glede indique qu’elle doit être attendue dans le cadre d’une enquête qui porte sur la situation juridique du Redhac.
On imagine qu’il est question d’avoir le cœur net sur la conformité du Redhac par rapport aux lois du Cameroun. On se souvient qu’en 2021, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji avait indiqué que plusieurs Organisations non gouvernementales n’étaient pas en règle. Il menaçait alors sur les antennes du confrère Rfi, de les expulser du Cameroun. Et le 26 août 2021, le Minat a lancé une opération d’actualisation du fichier des associations étrangères exerçant au Cameroun. Il avait laissé un délai d’un mois aux associations pour déposer au sein de son département ministériel, un dossier composé entre autres de l’original de l’acte portant autorisation d’exercer au Cameroun, de deux exemplaires des statuts de l’association, l’acte de désignation du représentant de l’association, le plan de localisation de l’association…
« Notre logique, c'est d'abord la sensibilisation, l'éducation, ensuite on va passer à l'étape répressive en leur disant qu'on va publier un communiqué en disant que telle, telle, telle n'ont pas le droit d'exercer au Cameroun, et elles vont plier bagages et on ne va plus parler de ces ONG-là. Nous leur avons envoyé un communiqué. Vous les connaissez, elles vous font des rapports sur le Cameroun, sur l'état des droits de l'homme, sur ceci ou cela. Le moment est venu de savoir si ces gens ont le droit de travailler ici. Nous devons être regardants sur cette question-là », avait-il expliqué.
Liliane N.