La cérémonie a eu lieu mardi dernier à l’esplanade du Palais des Sports de Yaoundé.
C’est ce 3 décembre 2018 qu’est célébrée la Journée internationale des personnes handicapées. La journée rendue à 27ème édition est placée sous le thème «Autonomiser les personnes handicapées et assurer l’inclusion et l’égalité». En présence de Mounouna Foutsou le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique et de Jean Jacques Ndoumou le président du Comité national paralympique du Cameroun, Pauline Irène Nguéné le Ministre des Affaires sociales (MINAS) a officiellement lancé les activités relatives à cette Journée.
Le MINAS a saisi le cadre de cette cérémonie pour démontrer l’importance des personnes vivant avec un handicap dans la société. «L’Etat camerounais a fait du développement et de l’épanouissement de la personne handicapée l’un des axes majeurs de sa politique sociale. Et nous prenons les engagements de respecter cette promesse en nous mobilisant pour l’autonomisation des handicapés dans notre société», a-t-elle déclaré. Pauline Irène Nguéné a parlé des points essentiels de cette édition. «L’accent sera mis sur la mise sur pied d’un cadre juridique dense et varié qui a permis la promulgation de la loi du 13 avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées», a-t-elle indiqué.
Coco Bertin le président du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc) qui a pris part à la cérémonie a souligné que les personnes handicapées ont besoin d’être associées dans tous les domaines de la vie. «Nous voulons que l’aveugle participe à la vie sur tous les plans, politique, économique, sociale etc…», a-t-il déclaré.
Pour rappel lors du processus électoral qui a abouti à l’élection du Président de la République, les personnes handicapées ont souhaité obtenir plus de considération dans cette étape importante de la vie du Cameroun. Le Président de l’association L’œil et la main, Dimitri Fokou, avait indiqué que les personnes vulnérables éprouvent des difficultés dans l’expression de leur devoir citoyen. «Les bâtiments ne sont pas toujours accessibles aux personnes handicapés. Certains bureaux de vote sont à l’étage et c’est difficile pour les handicapés à vélo d’arriver là-bas. Certaines urnes sont installées à des hauteurs qui ne permettent pas aux personnes sur les chaises roulantes d’introduire leur bulletin de vote sans se faire assister».
Outre les problèmes de logistiques, les personnes vulnérables avaient demandé la prise en compte de leur handicap lors des communications en relation avec le processus électoral. Le Président de l’association L’œil et la main Dimitri Fokou, au micro de Radio Balafon a déclaré: «pendant les émissions de débat, c’est difficile de comprendre ce qui est dit par les candidats. Il faut qu’ils pensent à utiliser le langage des sourds pour faciliter le choix final. Ce n’est pas évident pour nous de voter sans maîtriser les programmes des candidats alors qu’on s’est inscrit sur les listes électorales».
Les personnes vivant avec un handicap avaient appelé les différents candidats à penser à eux, parce qu’ils font aussi partir de l’électorat.
Liliane N.