Le directeur général des Travaux d’infrastructures (DGTI) au ministère des Travaux publics, Guy Daniel Abouna Zoa, a procédé hier, jeudi 20 décembre 2018, à la réception provisoire des travaux du 2e pont sur le Wouri.
Après la présentation de l’ouvrage et des échanges en salle, le Dgti, les autres administrations impliquées, le représentant de l’Agence française de développement (AFD) et l’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) ont effectué une descente sur le terrain, question de s’assurer que les exigences du marché ont été respectées.
Ces responsables ont fait le tour de l’infrastructure du rond-point Deido à la sortie du côté de Bonassama. Pour M. Abouna Zoa, il ne s’agit plus de parler béton, juste d'admirer le bel ouvrage qui contribue à la mobilité de la population et sonne le glas des interminables embouteillages lors de la traversée du fleuve Wouri.
Youssef Ben Salah, chef de mission AMO, s’est dit soulagé par cette visite d’inspection: «Je pense que nous avons réalisé un grand ouvrage, digne de ce nom, et cela se ressent sur le terrain par la fluidité de la circulation. La traversée se fait en 10 minutes».
Il a ajouté: «Nous avons 15 jours pour lever toutes les réserves qu’on va prononcer lors de la réception et on a un mois pour faire le repli du matériel, du personnel, la mise en état des lieux et le nettoyage général».
Pour Benjamin Fovin de l’AFD, l’objectif de la France est d’accompagner le Cameroun dans son développement économique. Et de ce point de vue, ils sont satisfaits de la qualité des travaux et du rôle important que va jouer l’ouvrage pour les opérateurs économiques qui gagnent en temps et la population toute entière.
Du côté des autorités camerounaises, Gérard Marie Messina, conseiller technique N°2 au ministère des Transports, explique: «J’interviens dans le champ de l’exploitation. Lorsqu’on fait le bilan global, l’ouvrage permet de voir que les problèmes de mobilité urbaine et de fluidité sont substantiellement réglés. C’est un ouvrage qui a aussi le mérite d’établir une sorte de connexion dynamique entre les régions de l’Ouest, le Sud-ouest et le Littoral».
Pour Francine Nga Otabela, 2e adjoint préfectoral: «Après les indemnisations, nous sommes fiers de voir que les populations profitent de cette belle route qui dessert l’arrondissement de Douala 4e et le reste de la ville».
Au niveau du rond-point Deido, l’aménagement est du ressort de la Communauté urbaine de Douala (CUD). Des parkings pour l’amélioration du stationnement, la prise en compte de la valeur foncière, des grands équipements pour recevoir le public, des commerces haut de gamme à construire, etc. Autant de prévisions.
Les travaux de construction du deuxième pont sur le fleuve Wouri ont débuté en mars 2013. Après une phase d’études qui a duré huit mois au terme de laquelle, le président de la République Paul Biya a procédé, 14 novembre 2013, à la pose de la première pierre dudit ouvrage.
Evalué à 120 milliards de FCFA, le projet de construction du 2e pont sur la Wouri est co-financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 65,6 milliards de FCFA, les fonds C2D, 21,6 milliards de FCFA et l’Etat du Cameroun pour 32 milliards de FCFA.
Long de 800 mètres, le deuxième pont sur le Wouri cinq voies de circulation, deux trottoirs et un viaduc ferroviaire. Il connaît aujourd’hui un trafic de 60 000 véhicules par jour, d’après des statistiques compilées de la Communauté urbaine de Douala (CUD).
Jeudi, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a déclaré sur les antennes de la radio nationale que le projet de construction d’un troisième pont sur le Wouri «est à une étape avancée des préparatifs».
«Nous sommes dans un processus d’investissements. Nous n’allons pas nous arrêter au deuxième pont. Vous savez il y a eu un ancien pont qui est en cours de réhabilitation. Nous avons achevé les travaux de construction du deuxième pont. Nous sommes en structuration des travaux de construction d’un troisième pont sur la Sapé avec le concours de la coopération japonaise, la JICA (Agence japonaise de coopération internationale)», a-t-il fait savoir.
Le 3ème pont sur le Wouri devrait être long de 2 kilomètres. Il va être subdivisé en 3 compartiments de 600 mètres chacun. Il sera lancé à partir de Bonamatoumbé (arrondissement de Douala 4ème) et se terminera à Bonamoussadi, à Douala 5ème. Voilà qui améliorer la mobilité dans la ville de Douala et donner un coup de fouet aux échanges entre opérateurs économiques au sein du «poumon économique» du pays.
Otric N.