25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables
  • Vous êtes ici :  
  • Accueil
  • Société
  • Extrême-Nord : La vie et le quotidien des militaires et populations dans la lutte contre Boko Haram

Extrême-Nord : La vie et le quotidien des militaires et populations dans la lutte contre Boko Haram

mardi, 19 février 2019 14:24 Félix Swaboka

La lutte contre Boko Haram n’a fait qu’empirer la situation économique déjà précaire des quatre millions d’habitants de cette région. Ce qui a renforcé les vielles habitudes des habitants.

 

Depuis  2014, plus de  2 000 civils et militaires ont été tués et plus d’un millier de personnes ont été enlevées dans la région de l’Extrême-Nord. Entre 1 500 et 2 100 combattants de Boko Haram auraient également été tués dans les combats contre les forces de défenses camerounaises  et les comités de vigilance.

 

Durant toutes ces années, les populations ont démontré une grande capacité d’adaptation et de résilience qui offre au gouvernement camerounais et aux partenaires internationaux la possibilité de mettre en place des politiques de développement intégrant la diversité et la fluidité des traditions économiques de cette région frontalière entre le Nigéria et le Tchad.

 

Le Bataillon d’intervention rapide (BIR), unité d’élite de l’armée camerounaise, a pris position près du pont de 500 mètres de long qui relie Fotokol à la ville nigériane de Gamboru, de l’autre côté de la rivière Al-Beid. Gamboru est aux mains de Boko Haram, et plus personne ne circule sur le pont depuis longtemps.

 

La rivière fait office de frontière, aisément franchissable actuellement et en dehors des périodes de crue. Les soldats camerounais sont là pour tenter d’empêcher toute incursion des

islamistes, qui ont multiplié ces deux semaines  les raids meurtriers en territoire camerounais. En ville, les éléments du BIR patrouillent à pied, toujours armés. « Nous voyons de plus en plus de troupes arriver à Fotokol. Le nombre augmente tous les jours », raconte Mahamat, un habitant. « La présence des forces  camerounaise dans la ville nous rassure et nous donne l’espoir de vivre » explique-t-il. Pour le moment, Fotokol se meurt à petit feu. « Ici rien ne marche, puisque nos activités dépendent du Nigeria, et depuis bientôt quatre ans (période de l’invasion de Boko Haram), rien n’arrive » de là-bas, explique  saliou Abba .

 

Désormais « même les produits de première nécessité nous viennent du Tchad via Kousseri ». A l’Extrême-Nord du Cameroun, Boko Haram a exploité les réseaux existants de contrebande pour faire du recel ainsi que pour ses besoins logistiques (vivres, carburant, matériel de guerre et de propagande).Le groupe jihadiste a eu recours à la force et à l’intimidation, recrutant divers types de trafiquants (médicaments, voitures volées, chanvre indien, Tramadol, armes ou zoua-zoua – pétrole frelaté), et proposant à certains commerçants en difficulté de faire du trafic en échange d’une aide.

 

Il s’est aussi inséré dans l’économie informelle en fournissant des prêts aux commerçants, notamment kanuri, arabes choa et mandara, en échange d’une part des bénéfices. Dans les marchés des localités frontalières, Amchidé, Fotokol, Makary, Hile-Alifa notamment, et à

Kousseri, Boko Haram a taxé les commerçants qu’il n’avait pas préfinancés ou aidés. Dans le Mayo Sava et le Mayo Tsanaga, des centaines de personnes ont été enlevées pour cultiver des champs pour Boko Haram. Le groupe revendait une partie des récoltes sur les marchés au Cameroun et au Nigéria.

 

Les fonctionnaires ont aujourd’hui déserté les  villes, et l’administration est inexistante. Les écoles sont fermées et beaucoup d’établissements scolaires sont désormais occupés par des réfugiés, dont de nombreux enfants et femmes venus du Nigeria, fuyant les violences de Boko Haram.

 

Félix Swaboka

Leave a comment

Cette plante est une merveille de la nature, autrefois ignorée par les hommes, elle se révèle aujourd’hui comme une solution simple aux…

Agenda

«December 2024»
MonTueWedThuFriSatSun
      1
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
3031     






Sunday, 05 June 2022 11:01