L’entreprise publique du BTP a tenu son conseil d’administration le 26 novembre 2019 à Yaoundé. Le Président du Conseil de d’Administration(PCA), Jean Roland Daniel Ebo, a brillé par son absence à cette session du conseil, ce qui réconforte davantage les 10 administrateurs sur 12 présents dans leur posture d’accusation du PCA de paralyser la société.
A en croire des sources autorisées et dignes de foi, les absences de Roland Daniel Ebo et des deux autres administrateurs au Conseil, permet de comprendre aisément d’abord, qu’entre le PCA et le Directeur général(DG) du Matgenie, les relations ne sont pas au beau fixe. Ensuite, il y a le climat peu favorable qui existe entre le PCA et les administrateurs de la société à l’exception du représentant de la présidence qui est réputé proche du PCA, d’ailleurs, contenu dans une correspondance adressée au ministre des Travaux publics, le 18 novembre dernier par les administrateurs de l’entreprise national du BTP.
Dans la correspondance transmise à Emmanuel Nganou Djoumessi, les administrateurs ont écrit entre autres ce que suit : « la réunion que vous avez présidée le 13 novembre 2019 avec les administrateurs et la direction générale du Matgenie a fini de nous convaincre que la volonté du Président du Conseil d’Administration de faire obstacle au bon fonctionnement de l’entreprise ne prendra pas fin ».
« En attendant qu’une solution plus pérenne soit trouvée, nous avons convenu de convoquer le Conseil d’administration le 26 novembre 2019, pour débattre essentiellement de deux sujets, à savoir l’organigramme et les ressources humaines, ainsi que la révision de la commission de passation des marchés », écrivent en outre les administrateurs.
Des blocages imputés au PCA par les administrateurs
Les membres du Conseil d’administration évoquent un ensemble de blocages imputables au PCA. « La convocation du Conseil, de même que l’ordre du jour, dépendent exclusivement du PCA : les demandes pressantes et répétées de la direction générale et l’avis des autres administrateurs sont sans effets (…) à telle enseigne que l’on se retrouve en session de conseil avec des administrateurs qui ont déjà été remplacés par leur administration d’origine », font-ils révéler.
Ces administrateurs expliquent également que, le PCA a opposé une fin de non-recevoir à la « demande d’une session sur les ressources humaines faite par la direction générale en exécution d’une de vos instructions, données dans le cadre de très hautes directives du président de la République ». Ces administrateurs n’oublient pas de mentionner que pendant la tenue des sessions, des scènes s’avèrent extraordinaires. « Les sessions du Conseil sont interminables et presque stériles, parce que le PCA voudrait imposer son point de vue sur tout sujet discuté et, lorsqu’il obtient satisfaction, il passe au point suivant sans avoir conclu le point discuté. Il n’est pas rare qu’il quitte la salle brusquement (…) parce qu’il a été mis en minorité sur un point donné de l’ordre du jour ».
Innocent D H