Sur sa page Facebook, le président du mouvement Agir – Act, par ailleurs Expert International en Economie de Développement a fait un tweet afin de dénoncer ces coupures intempestives d’énergie électrique dont sont victimes les Camerounais, depuis quelques semaines
« Concessionnaires AES/ENEO : des performances médiocres contraires aux attentes contractuelles. Des coupures d'électricité récurrentes ; des dommages humains et matériels causés en permanence aux entreprises et ménages abandonnés à eux-mêmes ; des taux de pertes supérieurs à ceux qui justifièrent la concession au privé en 2001 ;
Un réseau de transport vétuste, talon d'Achille du secteur, auquel on n'a pas su donner la priorité pour sa réhabilitation et son extension.
Quant au régulateur, ARSEL, on se demande s'il veille encore au respect du contrat cadre de concession, des contrats dérivés et des cahiers des charges associés.
La défaillance de l'État est sans appel, car il reste le garant ultime de la qualité de ce service public concédé. A cet égard, le conseil d'administration du concessionnaire est pour moitié composé de fonctionnaires, présidé du reste par l'un d'eux, au point de se demander quels intérêts ils y défendent. Un autre miroir non partisan de l'état chaotique du pays ».
Si on peut reprocher au partenaire de Kamto Maurice la dureté des mots qu’il utilise, il n’en demeure pas moins que le constat fait est réel
En sept jours, très peu de Camerounais peuvent aujourd’hui se vanter d’être régulièrement fournis en énergie électrique. Les coupures sont devenues le lot quotidien, notamment des habitants de la ville aux sept collines.
Que ce soit de jours comme de nuits, certains quartiers sont approvisionnés pendant deux, voire trois heures au plus et, pour ceux qui en ont besoin pour effectuer leurs travaux, pour les élèves, comme pour les étudiants, il faut « dormir d’un œil si on veut en profiter ».
Dans certaines autres villes du Cameroun, comme à l’Est, c’est la présence de l’énergie électrique qui surprend. De ce côté, les habitants ont intégré dans leur esprit qu’il faut avoir un groupe électrogène, ou encore des panneaux solaires si on veut avoir de l’éclairage.
Le raz le bol des Camerounais ne semble nullement émouvoir les responsables en charge de la gestion de l’énergie électrique
Dans la quasi majorité des cas, les coupures se font sans que personne ne soit informée ; les appareils électro ménagers se perdent, il n’est plus question dans les ménages de faire le marché d’une semaine…
Où peut-on déposer sa plainte si on veut des dédommagements ? Combien de Camerounais disposent des moyens qui puissent leur permettre d’engager des actions en justice, contre Aes/Enéo ? Jusqu’à quand les Camerounais seront – ils contraints de payer des factures aux montants vertigineux, alors que la fourniture en énergie électrique leur est refusée ? Qui va s’occuper de leur payer des dommages et intérêts pour les préjudices subis ? Jusqu’a quand seront-ils contraints d’écouter des discours oiseux qui ne résolvent en aucune manière les problèmes de disponibilité en énergie électrique auxquels ils sont confrontés ?
Nicole Ricci Minyem