La question fait l’objet de nombreux débats dans les milieux religieux en cette veille de Triduum pascal. Dans un environnement où de nombreux membres du clergé sont reconnus coupables d’actes ignobles, il devient urgent de discerner le bon grain de l’ivraie. Mais comment devient-on le bon grain ?
En cette veille de pâques, ils sont nombreux qui tentent une réconciliation avec l’église. Pour plusieurs, ils avaient quitté les bancs des églises du fait des mauvaises attitudes de dirigeants des communautés. Des dérapages des membres du clergé qui sont devenus monnaies courantes dans nos chapelles et paroisses. Au départ, ils étaient nombreux qui estimaient que les dérapages sont très souvent le fait de pasteurs non formés. Un manque de formation qui occasionne des dérives doctrinales nocives pour la société.
Les premiers pointés du doigt dans cette catégorie de clergé sont les prélats illuminés. Du qualificatif de ceux-là qui disent avoir reçu l’appel de Dieu dans le secret de leur intimité sans que personne ne puisse attester de la véracité des propos. Le plus souvent imbus d’eux-mêmes, ils sont remplis d’orgueil spirituel. Pour eux, il n’est pas nécessaire d’aller dans une école de théologie ou de formation pastorale. Ils choisissent de se cloisonner et d’enfermer les fidèles dans une secte qui finit par devenir pernicieuse. D'après ces derniers, inutiles de perdre son temps avec un quelconque apprentissage. Ce d’autant plus que la Bible a indiqué le Saint Esprit viendra enseigner lui-même enseigner chacun selon la loi.
D'un autre côté, nous retrouvons ceux des prélats qui malgré leurs formations pointues continues de verser dans des actes d’obscénités qui frisent l’abomination. L’Eglise catholique est réputée être celle qui met le plus d’accent sur la formation de ses leaders spirituels. Entre le petit séminaire, le grand séminaire puis l’entrée dans les ordres, les curés et prêtres catholiques sont parmi les plus cultivés au sujet des questions de foi. Malheureusement, ils restent les plus touchés par les scandales de moeurs. Ce qui parait complètement paradoxal.
Un constat se dégage, qu’ils soient formés ou pas, les prélats sont tous enclins à se verser dans des travers aux antipodes des principes théologiques et biologiques. Au finish, difficile de dire si le meilleur pasteur sera celui qui présentera un diplôme de théologie pour exercer. La question demeure.
Stephanne Nzesseu