Après dix ans de concubinage et alors que l’adjudant Edouga refuse de lui passer la bague au doigt, Thérèse décide de mettre un terme à cette relation, Ce qui lui a coûté la vie
Les faits
D’après Adolarc Lamissia, notre confrère de le Jour, la scène s’est déroulée samedi dernier, aux premières heures du jours. Les deux amants se sont rencontrés dans une discothèque. Dans un accès de jalousie, le sous officier s’en prend violemment à la jeune dame, qu’il soupçonne d’infidélités et à qui il reproche ses sorties nocturnes.
Lors des échauffourées, l’homme en tenue casse une bouteille de vin sur la tête de son ex et cette dernière, prise de panique et voulant se mettre à l’abri, réussit grâce à l’intervention des autres personnes présentes sur les lieux, à s’enfuir et à trouver refuge auprès de sa sœur qui réside quartier Bideng.
Sa sœur qui entend les cris de sa cadette lui ouvre la porte : « Elle est arrivée avec du sang sur la tête et du sang partout sur le corps. Nous avons essayé de faire un pansement rapide, le temps d’attendre le levée du jour pour la conduire à l’hôpital… ».
Malheureusement, son assassin, à l’affût, ne lui donnera pas l’opportunité d’aller suivre des soins. A 5h, il débarque chez la sœur de Thérèse, ivre et en faisant du bruit : « J’ai d’abord refusé de lui ouvrir la porte. Après une heure, il est revenu et, croyant que ce sont les voisins. Dès qu’il est entré, il a tiré sur ma sœur à deux reprises qui s’est écroulée ici au salon et est morte sur le champ… ».
Dans son récit, Adolarc Lamissia, notre confrère du Jour précise qu’après son crime, l’adjudant Edouga a retourné l’arme contre lui, et a tenté de se donner la mort avec son arme de service, un PA mais, il ne réussit à qu’à se faire une légère blessure au niveau du coup.
Alerté par les cris de détresse de la sœur de Thérèse et par les coups de feu, les voisins viennent aux nouvelles et, craignant peut être qu’on ne s’en prenne à lui, le sombre individu fait appel aux éléments de l’équipe spécialisée d’intervention rapide de la police (Esir).
Le procureur de la République, les autorités militaires et les forces de sécurité en service à Ngaoundéré sont descendus sur les lieux et, pendant que la victime était amenée à la morgue, son assassin a été conduit à l’hôpital et, les médecins qui l’ont ausculté affirment que son pronostic vital n’est pas engagé.
Une enquête ouverte
En quête d’informations, notre confrère a rencontré une source proche du parquet de N’Gaoundéré qui lui a dit que c’est ce lundi que l’on a programmé la première audition de celui qui est entré au sein de l’armée camerounaise, par on ne sait quel moyen et qui, au lieu de s’en prendre aux membres de la secte terroriste qui écument les régions du grand Nord, a tourné son arme de service contre celle qui avait accepté de partager sa couche pendant dix ans.
Nicole Ricci Minyem