La cérémonie organisée ce 20 octobre à Bingerville (Côte d’Ivoire) a connu la participation intellectuelle de la représentation de cette association au Cameroun. Après la réaction de Innocent Zoh, président de cette association, nous avons pu avoir le sentiment du président de la branche Kodakossi Cameroun, Eyock Stéphane.
Pour le plaisir de nos lecteurs, pouvez-vous nous dire qui vous êtes ?
Je suis Stéphane Eyock, je suis un camerounais qui est très intéressé par les actions sociales.
Depuis combien de temps avez-vous adhéré à cette association ?
J’ai eu vent de cette association, Kodakossi, par l’entremise d’une compatriote. Nous avons quelquefois partagé ensembles des expériences dans le domaine social, en œuvrant aux côtés de ceux qui sont les moins nantis dans notre pays, même si jusqu’ici, nous avons essayé d’apporter ce soutien, en tant que bénévoles. Face à la main tendue de Kodakossi, nous avons une fois de plus montré notre engagement car pour moi, lorsqu’il s’agit d’une action sociale, d’une action humanitaire, aucune association n’est jamais de trop. Et, convaincu par les informations que j’ai lu au regard des réalisations déjà faites par cette association sur le terrain, j’ai décidé d’intégrer cette famille.
Quelques semaines après votre adhésion, avez-vous déjà réalisé un projet sur le plan national ?
Cela ne saurait tarder, je peux vous le garantir mais, pour le moment, nous avons besoin d’une régularisation légale et cela est entrain d’être fait. Et je profite de cette tribune pour lancer un message aux mécènes, car nous ne pouvons pas travailler sans les moyens financiers. Aussi, nous demandons à toutes les personnes sensibles qui ont soif d’aider, de nous soutenir.
Cela fait certainement partie des difficultés que vous rencontrez ?
Vous savez, lorsqu’on évolue comme un mécène, cela demande certains sacrifices et, jusqu’ici, nous avons réussi à mener à bien, nos actions auprès des personnes qui ont besoin d’aide. Et oui, les difficultés sont diverses mais, loin de nous focaliser dessus, nous regardons avec foi vers l’avenir. Nous voulons également croire qu’avec le soutien des autres, nous allons relever les défis qui nous interpellent.
Vos projets à court terme ?
Kodakossi Cameroun veut aider dans toutes les régions du Cameroun, apporter de l’espoir dans l’amour, à tous ceux qui souffrent. Pour moi, c’est ce qui constitue l’essence de notre passage sur cette terre. C’est en tendant la main aux autres, que l’on trouve, à mon sens, une raison d’exister.
Philippe Carpe est l’une des personnes ressources de cette association en France. Il a montré son engouement à faire dans les pays africains, ce qui constitue la base essentielle de son existence depuis son départ en retraite en 2013. Il nous a fait l’amitié de répondre à nos questions
Qui est Philippe Carpe ?
Je suis un français âgé de 63 ans, divorcé, retraité et membre actif des restos du cœur depuis octobre 2013
A quel moment êtes-vous devenu membre de l’association Kodakossi ?
Je suis membre de Kodakossi depuis quatre mois aujourd’hui
Quel est votre rôle au sein de cette association ?
Mon travail consiste essentiellement à développer l’aide alimentaire, en prenant pour modèle les restos du cœur en France, en essayant de les adapter à la mentalité africaine.
Développer une vraie coopérative agricole qui va permettre aux africains de sortir de la pauvreté et de la précarité.
Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez décidé d’adhérer à cette organisation ?
Pourquoi Kodakossi et l’Afrique ? Mais pour plusieurs raisons. La première : Il n’est pas normal que les pays riches exploitent l’Afrique. Je suis choqué. Pour lutter contre la pauvreté et la précarité, il n’est pas normal que 819 millions de personnes vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Je me mets aux côtés des personnes qui militent contre le racisme, un cancer dans nos sociétés ; contre l’égoïsme. Quand je vis dans le confort alors que tout près de moi, des êtres humains vivent en manquent du strict nécessaire, je me sens coupable. Nous sommes tous frères et sœurs et en tant que tel, nous avons le devoir d’être solidaires.
Enfin, pour répondre à mes idées sur la foi, un croyant doit être engagé auprès de ceux qui souffrent.
Quelles sont les actions que vous entendez mener à moyen et court terme ?
Mes projets, avec l’aide de chacun seront de créer des aides alimentaires dans les villes africaines, créer un réseau d’entreprises solidaires, de réinsertion sociale. Tout seul, je ne saurais le faire mais, je crois que l’essentiel du travail est accompli qui œuvrent sur place, comme Innocent Zoh, Stéphane Eyock et tous ceux qui sont dans les autres pays dans lesquels Kodakossi est représenté.
Enfin, permettez-moi d’adresser un message à Innocent Zoh, grâce au bonheur que j’éprouve à travailler à ses côtés, avec lui. Il m’a transmis le message qui a changé toute ma vie : Tu as beau avoir toutes les richesses du monde mais, si tu n’as pas l’amour du prochain, tu es l’homme le plus malheureux. Comme chacun des membres engagés dans cette grande œuvre, j’ai compris que l’essentiel dans la vie, ce n’est pas moi, mais plutôt les autres.
Nicole Ricci Minyem