Le Directeur général a été en pourparlers avec les représentants des travailleurs.
Le mouvement de grève des employés de la Cameroon postal services (Campost) a pris fin le 26 novembre 2018 aux environs de 17 heures. Le mot d’ordre de grève a été levé après des négociations qui se sont faites entre Pierre Kaldadak le Directeur général (DG) de l’entreprise parapublique et les délégués des travailleurs. Au terme de cet échange, Mirelle Bilounga le Délégué du personnel a déclaré «notre Directeur général et les représentants des travailleurs ont fixé la date de paiement de nos salaires. Ils ont promis de payer une partie des sommes gelées et le problème de recrutement sera résolu». Et à en croire celle-ci, des retraités ont pu percevoir leur argent.
Mais un peu plus tôt dans la journée, les usagers de la Campost ont souffert. Le travail étant à l’arrêt ils ne savaient plus à quel saint se vouer. Parmi ces usagers on a compté des personnes du troisième âge qui étaient là pour faire des retraits d’argent, étant donné que nous sommes rendus à la fin du mois de novembre 2018. Certaines de ces personnes ont affirmé être malades et souffrant du diabète, d’où leur grande indignation au vu du fait que les employés de la Campost étaient en grève. Lundi dernier seuls les services minimum ont fonctionné. «Ce sont les courriers en insistance, administratifs, hôpitaux et forces de l’ordre qui ont été distribués», a indiqué Mireille Bilounga. Les services à l’instar de l’épargne, le paiement des salaires, les mandats et autres sont restés à l’arrêt. «Sur toute l’étendue du territoire, nous avons arrêtés le travail. Vous savez que notre réseau est vaste», a ajouté le Délégué du personnel.
En guise de rappel, les employés de la Campost ont décidé d’entrer en grève parce qu’ils réclamaient entre autres le paiement des salaires mensuels dans les délais prévus par la convention collective d’entreprise, le paiement des sommes gelées issues du protocole d’accord de juin 2017, le paiement systématique du solde tout compte des personnels retraités. «La Campost traverse une tourmente depuis des années. Nous sommes dans une espèce de restructuration qui ne s’arrête pas qui dure. Et nous le personnel sommes les principales victimes. Alors que c’est nous la cheville ouvrière. Nous souffrons. Les grèves ici sont récurrentes. Les conditions de travail ne sont pas réunies. Le gouvernement n’encadre pas juridiquement notre activité. Alors qu’il y a une concurrence et ça nous fait beaucoup de mal. Alors que nous avons le monopole d’un certain grammage de courrier. Tout ça c’est sous l’œil du gouvernement qui ne subventionne pas l’entreprise pour qu’elle redémarre», explique Mireille Bilounga.
Liliane N.