Parmi les décisions fortes qu’il a prises, Jean Claude Tsila exige désormais le port d’un uniforme et, il interdit aux conducteurs de moto-taxis de circuler dans plusieurs axes de la ville de Yaoundé.
Dans un communiqué signé par l’autorité administrative il y a quelques heures, il est indiqué que : « Les agents de la police municipale vont désormais arborer un uniforme estampillé : police municipale. Un uniforme qui est complètement différent des tenues que portent les gendarmes et les policiers.
Un indicateur qui va permettre d’identifier aisément ceux qui, par le passé, se sont illustrés par des actes de barbarie et d’incivisme. Plus d’une fois, on a assisté à des empoignades entre les automobilistes, les motocyclistes et les agents de la police municipale. On leur fait le reproche d’outrepasser leurs missions, en procédant entre autres à des interpellations, à l’identification des individus ou encore en faisant usage de la force contre les citoyens.
Leurs derniers et plus récents faits d’armes, les affrontements qu’ils ont provoqué avec les conducteurs de motos. Une situation désagréable qui a entraîné de nombreux dégâts matériels. Quelques jours plus tôt, c’est contre les vendeurs à la sauvette et les commerçants du marché central de Yaoundé qu’ils ont fait acte de violence. Une scène indescriptible qui a nécessité l’intervention des forces de maintien de l’ordre. C’est d’ailleurs cette dernière altercation qui a amené le préfet du Mfoundi, à prendre la décision de les suspendre pendant trente jours.
Circulation des motos taxi
Le communiqué préfectoral précise en plus, que les conducteurs de motos n’ont plus le droit de circuler dans les axes principaux de la ville de Yaoundé. Des précisions leurs sont données dans le document et, désormais ils connaissent les quartiers et les points qu’il leur est interdit de franchir. Ces restrictions marquent également la fin de la suspension de trente jours formulée par le préfet contre les conducteurs de deux roues.
La certitude que tout ira mieux dorénavant
Afin de s’assurer du respect des décisions prises, Jean Claude Tsila a remis au devant de la scène, le Comité national de lutte contre le désordre urbain dont il assure la présidence.
Dans les prochains jours, le préfet et ses équipes vont mener une campagne de sensibilisation. Pour l’autorité administrative, la police municipale a été mise sur pied, pour lutter contre le désordre urbain. C’est un partenaire majeur pour les autorités : «Nous nous sommes réunis au niveau du gouvernement et nous avons reconnu l’importance de cette police. Côté profils, il y aura une minutieuse sélection. Ils vont recevoir une formation de qualité des agents de la police et de la gendarmerie qui maîtrisent mieux le maintien de l’ordre public. Ils seront soumis également à une enquête de moralité».
Nicole Ricci Minyem