La procédure judiciaire enclenchée dans cette affaire serait la cause du statu quo.
Six mois déjà et les souscripteurs de la Mission d’Intégration et de Développement pour l’Afrique (MIDA) attendent toujours de passer à la caisse. La Commission de recensement et de remboursement chapeautée par Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre aux dernières nouvelles a reçu les requêtes des souscripteurs. Ces derniers qui ne savent plus à quel saint se vouer affirment, qu’au fur et à mesure que le temps passe, ils perdent espoir d’entrer en possession de leur argent. «Le gouvernement a dit avoir retrouvé 3 milliards. Même si nous savons que c’est faux, ils ont dit qu’ils allaient nous rembourser notre épargne au prorota, ce que nous avons accepté. Ces 3 milliards pouvaient nous désintéresser. Issa Tchiroma et le gouverneur de la région du Centre n’en parlent plus», déclare un séminariste dans les colonnes du N°2798 du quotidien Le Jour.
Du côté de l’administration, le statu quo aujourd’hui observé dans le processus de remboursement serait causé par le fait qu’il y a une procédure judiciaire qui est en cours. D’ailleurs la prochaine audience des responsables de la MIDA est annoncée pour le 1er novembre prochain. «Il faut d’abord attendre que la procédure judiciaire prenne fin. Si elle n’était pas à ce niveau-là, la hiérarchie pouvait voir ce qu’elle va faire. Mais la justice s’est déjà saisie de l’affaire. C’est vrai que cela prend du temps parce qu’il y a beaucoup de choses qu’il faut résoudre au préalable. Des personnes ont été interpellées. Nous attendons que les prévenus soient fixés sur leur sort pour lancer le paiement», a déclaré au journal Le Jour, le dénommé Brice Bina chef de la cellule de la communication des services du gouverneur.
En attendant que les choses se précisent, les souscripteurs de la MIDA déplorent les conditions dans lesquelles ils vivent aujourd’hui. Une dame affirme qu’elle a failli être répudiée par son époux. Elle a demandé à ce dernier de l’argent pour faire un investissement. La somme qu’elle a reçue de son époux qui est allé contracter un prêt dans une banque, elle l’a placée à la MIDA. Après la fermeture de cette ONG, elle s’est trouvée dans l’obligation de révéler à son partenaire ce qu’elle a fait. D’autres souscripteurs indiquent qu’ils peinent à payer la scolarité de leurs enfants.
Pour rappel, le 4 mai 2018 le collectif des souscripteurs a adressé une correspondance qui avait comme objet «Requête d’intervention», au Président de la République. Ce collectif des séminaristes de la MIDA, énonçait un certain nombre d’actions des autorités qui mettent en mal le quotidien des citoyens en rapport avec leur association. Pour lui ces actions allient de la décision prise par le Préfet du Mfoundi de suspendre les activités de la MIDA au déploiement des forces de maintien de l’ordre au siège de l’association située au quartier Ahala à Yaoundé. Le Préfet du Mfoundi avait indiqué en prenant la décision de suspendre les activités de l’ONG, que celles-ci étaient douteuses, suspectes.
Liliane N.