Alors que les commentaires sont allés bon train après l’annonce du décès du défunt maire de Njombe-Penja, l’une des personnes qui semble être l’un de ses intimes revient sur les jours et heures qui ont précédé le départ définitif de l’autorité municipale
Ses écrits
« Tous ceux qui, en in-box, me posent la question selon laquelle : est-ce que c’est vraiment le covid19 ou on aurait assassiné Paul Eric Kingue ?
D’abord, je compatis au chagrin et, surtout, la frustration subséquente sur laquelle est adossé le légitime doute selon lequel, « le covid19 n’aurait pas pu tuer Kingue, et qu’en fait, ce seraient ses adversaires politiques qui l’auraient eu, dans cet hôpital ».
A vrai dire, toutes ces thèses, aussi probables qu’improbables qu’elles puissent paraître, me sont, moi aussi, passées par la tête. Vous et moi pouvons donc nous comprendre, au moins sur la peine et l’évidence de l’implacable vérité selon laquelle : l’homme fort de Njombe-Penja n’est plus.
En l’absence du médecin légiste, zéro autopsie…le médecin traitant dit :
Manifestement, le rapport scientifique établissant la cause clinique pourrait, sans aucun doute, susciter le débat à l’effet de réveiller la thèse d’une conspiration visant l’effacement de Paul Éric Kingue du landerneau politique camerounais aux prétextes :
– De sa promesse du grand déballage dans un ouvrage incendiaire
– Du combat contre les exploitants de la pouzzolane
– Taire un acteur politique prolixe et volubile (entre autres et que, nul ne réussira à dissuader ses « orphelins politiques » de ne point y croire, avec fermeté, d’autant plus que l’état de santé de leurs leaders ne leur était pas connu).
Donc, dans l’impossibilité de répondre intuitu personne, à tous ceux qui m’écrivent, permettez-moi de vous reconstituer les circonstances qui ont précédées le décès aussi soudain qu’inattendu et très prématuré de Paul Éric Kingue d’une part et d’autre part, poser les bases d’une analyse à laquelle chacun se fera sa petite religion.
En effet, Paul Éric Kingue s’est senti mal en tout début de Mars courant. Les premiers signaux sont de légères courbatures, petits maux de tête et fatigue. Rien d’alarmant. Mais plutôt normal d’ailleurs pour un chef d’entreprise…
On aurait crû, pour quelqu’un d’ordinaire, qu’il s’agit du stresse, d’autant plus qu’il travaillait beaucoup et sans repos, depuis sa brillante élection comme Maire de la Commune de Njombe-Penja. Mais comme Paul Éric Kingue était hyper regardant vis-à-vis de sa santé, il décide, ce jour-là, par son propre chef, malgré la légèreté et la négligeabilité des symptômes indiqués ci-dessus, d’aller à l’hôpital.
Le test Covid
Comme il est de tradition dans nos hôpitaux, sous l’ère Covid19 exactement comme à l’ère du SIDA où, un patient venu pour une écorchure suite à une chute était soumis, sans outre mesure, au test de VIH, on lui prescrit donc le test du Covid19.
Il accepte, volontiers et le fait. Résultat : positif au covid19. Le médecin le rassure et le prend aussitôt en charge, dans la clinique où il a effectué ledit test.
Dès cet instant, un cordon drastique de sécurité est constitué en vertu du respect strict des mesures de distanciation physique… Plus personne n’y a donc accès.
Sauf une de ses sœurs. Les rapports qui s’en suivent indiquent que, à partir de son admission dans cette clinique jusqu’au jour de son décès, le Mardi 22 Mars à 1h45, son état de santé s’est progressivement et vertigineusement dégradée, sans répit. Avec des piques d’agitation la nuit et un calme relatif en journée.
Les derniers instants de vie de Paul Eric Kingue
Les sept (7) ou huit (8) jours qui ont précédés son décès ont été marqués par sa mise sur assistance respiratoire. Paul Éric Kingue aurait alors, à l’exploitation des factures, consommé dix (10) bonbonnes d’oxygène. Rendu à demi conscient, l’homme était très agité. Violent à la limite.
Menaçant d’arracher le dispositif du respirateur pour, disait-il, « c’est bientôt la fin du mois, mes agents communaux doivent toucher leurs salaires. Apportez moi les parapheurs et un stylo pour que je signe la documentation y afférente ».
Les érudits disent que c’est du délire de fin de vie, l’agonie ou presque. Mais, sa seule sœur qui y avait accès, confondait la vigourosité de cette gestuelle crépusculaire de l’homme en un regain de vitalité. Que non !
Paul Éric Kingue décède… finalement. Est-ce que les médecins ont fait tout ce qu’il fallait pour lui sauver la vie ? Pourquoi ça n’a pas marché ? Toute notre pharmacopée et les décoctions de Kleda, Ngul Be Tara, etc ne lui ont ils pas été proposées ? Seule, cette clinique peut nous apporter des réponses à ces questionnements…
Cause clinique officielle du décès
Ce qui est de notoriété publique et que nous nous résumons à accepter, c’est le rapport du médecin traitant et l’évidence : Paul Éric Kingue est décédé. Aucune autopsie ne sera faite.
C’est fini ! Paul Éric Kingue est définitivement un corps, sans vie…au final. La cause clinique indiquée sur le Certificat de genre de mort du médecin traitant est : décédé de suite de covid19 aggravé.
Violent tourbillon, nuages très sombres, un ciel tombant…
Une douche froide au sein de la famille, des politiques et autres sympathisants. Tous sont éreintés. C’est une consternation générale. Une tristesse qui n’a d’égal que l’apocalypse. Le nom le plus appelé en l’instant T est Dieu habillé sous diverses pavoisement : Dieu ! Mon Dieu ! Seigneur ! Hélas, les appels à Dieu, les cris de douleur, la colère, la frustration sont vains devant cette triste réalité et cette fin soudaine.
Évidemment s’en suivront de nombreux questionnements et tous resteront sans effets. On fera avec la version du médecin traitant, laquelle est récupérée et abondamment propagée dans les médias classiques et réseaux sociaux. Cette version des FAITS est-elle celle de Dieu (nous l’espérons tous) ?
Président Paul Eric Kingue, vas et repose en paix ».
N.R.M