Combat d'affirmation de soi : Parcourir des kilomètres chaque jour, prendre des risques en traversant les rues, tel est le cliché presque tranchant et l'image d'un quotidien devenu le mode de vie de ces femmes que l'on considère une charge pour la société à cause de leurs âges. Néanmoins, ce chemin presque de croix est le sacrifice à prendre pour ces nombreuses femmes aux cheveux blancs pour nourrir leurs familles.
Les sacrifices que font les femmes Garoua-Boulaï pour prendre en charge leurs proches sont énormes. Une lutte des femmes pour faire vivre leur famille se voient sur les routes de Garoua Boulaï, dans le département du Lom et Djerem à L'Est, il n’est par rare de voir en bordure de routes dans cet arrondissement des centaines de femmes de troisième âge revenir des localités environnantes avec des marchandises sur leurs tête surchargées. « Les charges qu’elles ont, les empêchent même de bien marché » témoigne Igor Kemche. Comme lui, Stéphanie Kamo Yombo indique que : « La moindre erreur et cette dame peut tout perdre. C’est vrai que cette manière de faire est imprudente. Ces femmes ne disposent pas toujours des moyens nécessaires pour faire fructifier leur commerce. Elles prennent des risques en parcourant des dizaines de kilomètres à moto sous la chaleur et parfois dans le froid souvent sur des chemins non goudronnés. Tout cela pour ramener des légumes et autres marchandises des villages Certains hommes sont incapables de le faire préférant mendier ».
Les risques que ces femmes âgées circulants en surcharge, à sens et à contre-sens, prennent au quotidien sont innombrables. Des actions devraient être menées afin qu’elles aient la possibilité de mieux travailler. L’accident sur la route de zamboië qui a tué deux femmes hantent encore les esprits des riverains et certains soutien Ibrahim Sadjo Brandao « rien n'arrêtera ces lionnes affamés ».