Le Ministre des Arts et de la Culture souligne qu’il y a une exigence de crédibilité et de prestige pour les labels emblématiques du Cameroun.
C’était l’un des sujets à avoir défrayé la chronique en fin de semaine dernière. Le gouvernement en date du 20 décembre 2018 par le biais d’un décret du Ministère des Arts et de la Culture a décidé de reprendre en main l’organisation du concours Miss Cameroun. Alors qu’un jour avant soit le 19 décembre 2018, Solange Ingrid Amougou la présidente du Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica) a donné une conférence de presse pour annoncer le lancement de l’édition 2019 de ce concours. Approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Arts et de la Culture (Minac) revient sur les raisons ayant conduit à ce qui a été appelé la réappropriation du concours Miss Cameroun.
«Le Chef de l’Etat, le Président Paul Biya dans son célèbre ouvrage «Pour le libéralisme communautaire» assigne à la culture un rôle de ciment de l’unité, de ferment de l’intégration nationale. La culture devant servir de socle à un vivre-ensemble harmonieux, à un vivre-ensemble en paix. Le Cameroun est une grande nation de culture. Il est respectueux de la culture et a fait de la diversité culturelle l’un des traits caractéristiques de son identité. Le Cameroun doit être respecté du monde quand il porte ou promeut des valeurs culturelles. Il y a donc une exigence de crédibilité et de prestige pour les labels emblématiques du pays, notamment dans le champ de l’action culturelle. Vous conviendrez avec moi que le concept Miss Cameroun mobilise des représentants et des perceptions en rapport avec l’image même du pays. Or nous sommes dans le domaine des concours de beauté. Et la beauté ne s’accommode pas de la hideur, de la défiguration ou de la cacophonie», explique-t-il.
Narcisse Mouelle Kombi ajoute «or la compétition Miss Cameroun a perdu ces dernières années en crédibilité et en prestige. Ceci en raison d’incidents et de dysfonctionnements récurrents. D’aucuns ont même parlé de scandales répétitifs. En considération aussi de nombreuses défaillances et carences ayant entraîné une décadence de la valeur de cette compétition qui focalise et mobilise l’attention du public. Il a aussi été relevé une espèce de déchéance de la confiance et une désaffection de l’audience en rapport avec cet évènement auquel le Haut patronage et la présidence de la Première Dame ont été accordés, auquel aussi l’Etat apporte dans la mesure du possible un soutien financier et matériel. Je souligne que, pour les trois dernières compétitions par exemple, les primes ont été payées par le Minac. Le mauvais diagnostic fait que l’état des lieux du concours Miss Cameroun a amené l’Etat à prendre ses responsabilités. Ceci en vue de redorer le blason de la compétition, de restaurer la confiance du public et de rétablir tant la crédibilité que le prestige de l’évènement au niveau tant national qu’international».
Après l’annonce du retrait de l’organisation de la compétition, Ingrid Solange Amougou joint au téléphone par un confrère a déclaré «moi, je voudrais travailler en collaboration avec l’Etat, avec le ministre des Arts, c’est à dire qu’il nous donne même un cahier des charges et il subventionne. Mais, dire qu’il reprenne un concept qu’un privé à créer, je ne sais comment vous l’expliquer. On voudrait travailler avec eux, pas qu’il prenne le concept».
Liliane N.