Ils sont venus très nombreux ce matin au Stade Militaire de Yaoundé, entrer en possession de leur argent. Seulement, beaucoup ne voyent pas leurs noms afficher sur les listes apposés par la commission de remboursement piloté par le gouverneur de la région du Centre.
C’est le cas du jeune Hervé Moutsi, rencontré à l’entrée de la porte arrière du Stade militaire ce matin. « Je suis venu comme indiqué pour récupérer le peu qu’on décidé de nous donner. Mais à ma grande surprise je ne vois pas mon nom sur la liste et pourtant je suis de la 7e vague. Je n’avais jamais souscrits auparavant. Je ne sais pas si le gouvernement fait exprès pour envoyer les gens dans la rue. En plus, ils disent qu’on ne va pas nous rembourser l’intégralité de notre argent. C’est très énervant ça. »
En effet, les souscripteurs à la MIDA n’entreront pas en possession de la totalité de leur argent. L’Etat a décidé unilatéralement de ne restituer que 31% des mises des souscripteurs de la 7e et de la 8e vague des formations données par la Mission d’Intégration. Aucun renseignement précis ne filtre sur la suite à donner aux 69% restant, sans parler des bénéfices qu’auraient du générer ces souscriptions. Sur cette base de calcul, un participant au projet qui aura misé 100 millions de FCFA, et qui espérait s’en sortir avec le quadruple de cette somme, ne percevra au finish que 31 millions de FCFA.
Et là encore, il y a des restrictions. Pour être pris en charge dans l’opération de remboursement en cours, il faut n’avoir jamais bénéficié d’un quelconque paiement au cours des différentes vagues précédentes. En d’autres termes, si vous avez déjà une fois misé à la MIDA et que vous avez été une fois payé, votre nom ne figurera certainement pas dans les fichiers en cours d’exploitation au Stade Militaire de Yaoundé. Ils étaient nombreux dans cette situation ce matin au stade militaire de Yaoundé. Beaucoup n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes affichées à l’entrée du Stade.
De quoi ajouter des tensions parmi les souscripteurs. Ils ne savent à quel saint se vouer ces militants de la MIDA n’ayant pas trouvé leurs noms ce matin. Il est bon de rappeler toutefois que seuls les noms allant de la lettre « A » à la lettre « B » sont pris en charge depuis ce matin.
Stéphane Nzesseu