Blessés et morts sortent depuis quelques heures des décombres d’un bâtiment qui s’est écroulé ce Jeudi entre le lieu dit carrefour Skalom et la Chapelle Obili dans le 3ème arrondissement de la cité capitale.
Déployées sur le lieu de l’accident survenu il y a 24 heures, les équipes du Génie militaire, les Sapeurs pompiers, les membres de la Croix rouge et les agents de la Direction de la protection civile du ministère de l’Administration territoriale ont travaillé en synergie avec les forces du maintien de l’ordre et les riverains pendant plusieurs heures, afin de sauver la vie des victimes et ramener des décombres, les corps des personnes qui ont perdu la vie.
Une opération de longue haleine qui s’est déroulée sous le regard du préfet du département du Mfoundi, Jean Claude Tsila, descendu sur le lieu du drame.
Des sources concordantes ont laissé entendre que cet immeuble accueillait des familles entières, qui, à l’heure du drame se trouvaient chacune dans son appartement, peu pressée de sortir, à cause du confinement partiel dû à l’épidémie de coronavirus.
En outre, les débris de parpaings et autres matériaux se sont déversés sur les habitations situées en contre bas qui, elles aussi étaient pleines de monde.
Sur les lieux, l’autorité administrative a salué la prompte réaction des populations riveraines qui, avant l’arrivée des spécialistes, ont pu extraire des décombres, six personnes blessées et un cadavre. Les recherches qui se sont poursuivies très tard dans la nuit, ont repris ce matin et, l’on craint un bilan très lourd.
Les causes de cet autre drame
Comme l’effondrement de l’immeuble en construction quatre mois auparavant au quartier Nsimeyong à Yaoundé, ayant entraîné la mort de quatre personnes et causé des blessures graves à douze autres ; sans oublier tous les drames identiques dans d’autres villes du pays, l’on pointe encore et toujours un doigt accusateur contre les promoteurs de ces immeubles qui ne semblent se préoccuper que d’une seule chose : Se faire autant d’argent que possible et le plus rapidement.
Ils refusent, dans leur grande majorité de donner des moyens conséquents aux techniciens et spécialistes, afin que ces derniers achètent les matériaux répondant aux normes indiquées. Il faut chercher le moins cher, mais qui peut faire l’illusion du solide, le plus important c’est de se « dire propriétaire et venir à la fin de chaque mois, percevoir l’argent du loyer ».
Il faut tout aussi rappeler que ce sont ces mêmes techniciens, pour telles ou telles autres raisons, qui détournent quelquefois le matériel acheté par le propriétaire.
Les personnes qui sont blessées ou qui perdent la vie au cours de l’effondrement de ces immeubles ne sont bien évidement pas assurées et lorsqu’elles s’en sortent indemnes, elles lèvent les yeux au ciel et remercient le Seigneur.
Et pourtant, elles méritent d’être indemnisées mais cela relève encore de l’utopie au 237.
Nicole Ricci Minyem