La tragédie s’est déroulée Dimanche dernier dans une mini cité, au quartier Ewankang et elle aurait été causée par une intoxication au yaourt
Selon les témoignages recueillis sur place par nos confrères de la chaîne nationale auprès des voisins, tout aurait été déclenché dans la nuit de Samedi à Dimanche par un incendie alors que les habitantes de l’appartement sinistré étaient absentes.
« Lorsque l’incendie s’est déclaré, nous sommes allés porter secours à nos voisines, nous avons lutté contre les flammes que nous avons parfaitement maîtrisé et nous nous sommes attelés à sauver ce qui pouvait l’être encore malgré les gros dégâts causés par les flammes… ».
« Les habitants de la cité se sont rassemblés, et après que nous ayons tous fait le ménage, l’une des femmes à qui nous avons porté secours, a voulu remercier les uns et les autres, en leur offrant des yaourts ainsi qu’une bouteille de vin rouge. Il était question, auparavant de laver les verres et c’est ainsi qu’elle a partagé à toute la cité ».
Malheureusement tout a très vite tourné au vinaigre
L’une des mamans raconte : « Le yaourt a été donné à tout le monde mais, chez moi, chez ma voisine, 15 minutes après que son plus jeune fils ait consommé son yaourt, il s’est mis à convulser. Quelques minutes après, c’est dans un autre appartement que l’on a entendu les cris de détresse d’un autre enfant qui appelait sa maman au secours, en lui disant que son enfant ne va pas bien…
Alors que nous sommes entrain de chercher les motos pour conduire les enfants à l’hôpital, c’est chez moi que les cris de détresse sortent aussi. Mon fils paniqué, s’est mis à crier que maman, maman, je ne te vois plus, tu es où, je ne vois rien, je ne vois personne. C’est comme cela que mon bébé est mort entre mes mains ».
Un autre témoin de la scène relate les faits : « Une heure de temps après que nous ayons tous consommé le yaourt, mon voisin le plus proche était assis avec nous et on commentait ce qui venait de se passer, lorsque brusquement, il s’est mis à se plaindre du mal de ventre et est allé aux toilettes. Ce sont ses cris qui nous ont alerté et, nous l’avons accompagné à l’hôpital, c’est là bas qu’il est mort ».
Quatre personnes perdent ainsi la vie alors que deux autres sont toujours en soin intensif dans un hôpital de la place. Les femmes ayant partagé ce yaourt sont quant à elles, gardées à vue à la brigade de gendarmerie de Nkomo où une enquête a été ouverte.
Nicole Ricci Minyem