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Usurpation : Un faux élément du Bataillon d’Intervention Rapide interpellé à Douala

jeudi, 04 février 2021 11:00 Nicole Ricci Minyem

L’homme dont il est pratiquement impossible de définir l’âge exact arbore l’attirail complet d’un soldat de ce corps d’élite avec insignes – arme -montre – bonnet…

 

Interrogé par les éléments de la Compagnie de Gendarmerie – Douala II, le nommé Sila Charley qui affiche une mine patibulaire a laissé entendre, lors de son interpellation qu’il est un sergent chef en service au Bir – zone Douala ; ce qui après investigation s’est révélé faux.

A la question de savoir s’il est un homme en tenue, membre de ce corps d’élite, celui qui est soupçonné d’avoir usurpé le grade dont il se revendique a finalement admis qu’en fait, « il n’est pas militaire ».

Cependant, il refuse d’apporter des éléments de réponses à certaines interrogations, notamment celle de savoir « Comment il a fait pour entrer en possession de la tenue, des godasses, de l’arme… Vous avez fait comment pour avoir cette tenue, parce qu’elle appartient uniquement au Bir – Vous les avez eu par quel canal ? Depuis combien de temps portez – vous cette tenue » ?

Sans s’étendre, l’individu interpellé se limite à dire : « J’ai seulement pris pour porter ».   

Arnaque et menaces à tout bout de champ

L’on ne peut que spéculer, en se remémorant des plaintes qui sont déposées un peu partout par exemple par  des petits commerçants, des call boxeurs et autres « débrouillards » qui subissent quelquefois des violences des hors la loi qui prétendent qu’ils sont « hommes en tenue, alors il ne peut strictement rien leur arriver ».

Quelques uns parmi ces « bandits » sont membres de gangs criminels, qui forcent les serrures dans des domiciles privés, délestant les propriétaires, violant parfois femmes et jeunes filles.

D’autres encore opèrent dans des véhicules en commun, pointant leurs armes sur les victimes afin de les dépouiller, les narguant au passage et les laissant traumatiser.

Ceux qui ont le courage de porter plainte, en faisant le portrait de leurs agresseurs, révèlent simplement la présence d’ «un homme en tenue dans le taxi, qui a pointé une arme sur eux ». Si les enquêtes des enquêtes prouvent qu’il s’agit des usurpateurs, parfois le mal est déjà fait.

C’est ainsi que sur les réseaux sociaux, certains n’hésitent pas à présenter les « Birois » comme de « grands criminels à la solde du Pouvoir en place, qui n’hésitent pas à s’en prendre aux Camerounais », issus soient d’une région bien déterminée, soit d’un parti politique.

Ce que prévoit la Loi

Le port de la tenue militaire est régi par la loi N°82-19 adoptée par l'Assemblée nationale du Cameroun et promulguée le 26 novembre 1982 par le Président de la République.

Des sanctions sont en outre prévues pour ceux qui s'aviseraient d'outrepasser ladite loi : « Est puni d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende  de 50 000 à 200 000 FCFA ou de l'une des deux peines, celui qui vend, confectionne, achète, distribue, porte ou détient des effets ou insignes militaires ».

 

Nicole Ricci Minyem  

 

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