Ce sont les membres du « Mandela Center International », une Ong à statut consultatif spécial auprès des Nations Unies qui ont rendu public, cette atteinte à l’intégrité physique et morale de cette petite fille Baka
Dans la note d’information, il est mentionné que « la petite N.C, âgée de 13 ans a été violée par trois individus identifiés et protégés par le Commissariat de la Sécurité Publique, dans un village de l’arrondissement de Moloundou, situé à près de 1000 km de Yaoundé… ».
Dans le même document, on peut lire qu’ « Une mission d’établissement des faits a été aussitôt déployée sur le terrain par Mandela Center International …Avec le concours de la Ligue Camerounaise des droits de l’Homme et du Centre pour l’Education, la Formation et l’Appui aux Initiatives de Développement au Cameroun… ».
Les faits tels que révélés dans le document
« En date du 7 Novembre 2019, les sieurs Oumarou et Samuel ont sollicité le concours de 14 pygmées Baka constitué essentiellement des femmes et enfants pour le cabossage du cacao dans leurs exploitations agricoles…Profitant de la distance qui séparait sa mère Julienne Woumbe sur le chemin retour vers leur campement en forêt, le sieur B Calvert a tiré la petite N.C, alors qu’elle se soulageait vers la brousse et l’a violée pendant des heures… ».
Lorsqu’il a terminé, il serait allé appeler ses amis, qui avaient regagné leur logis : « Au terme de son forfait, il est allé au village Ekelemba afin d’alerter ses complices …qui, à l’aide d’une moto, ont rattrapé la petite fille qui saignait abondamment et avaient toutes les peines à se mouvoir et l’ont violée eux aussi »
Sauvée par les habitants d’un campement
« Alertés par les gémissements de la victime qui criait désespérément à l’aide, les habitants du campement Baka ont saisi le chef du village Ba’ad qui leur a recommandé de se rapprocher des autorités… ».
Atteintes des droits de l’enfant
Un récit qui donne froid au dos, on imagine la terreur de cette petite fille, à peine sortie de l’enfance et, qui se voit ainsi agressée par des personnes qui au fil des années, sont passés maîtres dans l’art d’exploiter les ressortissants des communautés autochtones.
Les membres de la communauté Baka, comme les autres minorités ont toujours subi tout type d’exaction, sans parler de l’exploitation dont ils sont victimes au quotidien.
Et pourtant, le Cameroun a ratifié les accords internationaux notamment la Déclaration des nations Unies sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuse et linguistique, qui protège la petite N.C.
Au-delà de cette dénonciation, les membres du « Mandela Center International » ont promis de faire un ramdam afin que les individus qui se sont rendus « coupables d’agression sexuelle sur mineure », répondent de leur actes devant les juridictions compétentes.
Nicole Ricci Minyem