C’est à une scène rocambolesque que les habitants de Maetur Mimboman ont assisté ce Mardi, en début de soirée. Une dame dont le visage a été brûlé avec de l’acide n’est pas convaincue de retrouver un jour sa joliesse.
C’est un lieu qui accueille presque tous les jours, le tout venant, donc en principe rien d’inhabituel en cette autre soirée de début de semaine. Les couples et autres personnes seules sont réunis autour des tables, sirotant tranquillement leur boisson et devisant de l’actualité.
Une ambiance soudainement interrompue par des éclats de voix et l’attention de tout le monde reste focalisé sur la scène. D'après les témoins, « l’épouse du monsieur ayant vu son mari installé en galante compagnie a garé sa voiture et est venue calmement s’asseoir sur la même table, commandant au passage une bouteille de jus. Une posture qui a surpris et effrayé le monsieur, qui a préféré quitter les lieux, abandonnant au passage les deux dames, face à face… ».
La même source laisse entendre que la maîtresse, outrée de cette interruption a voulu prendre place à bord du véhicule, malgré l’insistance de son compagnon de s’en aller, sans faire d’histoire. Il lui aurait dit : « Stp, vas y, on se rappelle plus tard, c’est mon épouse et je ne veux pas de scandale… ».
Rien à faire, la jeune dame a insisté et a proféré des insultes à la dame, lui demandant au passage d’«aller attendre son mari à la maison, qu’elle n’avait pas besoin de le suivre ainsi, lui mettre la pression parce qu’il a droit à une autre vie, en dehors d’elle et que de toutes les manières, elle n’entend pas laisser tomber son homme… ».
Une situation qui a suscité la colère de la dame jusque là calme qui a donc décidé de laisser sa voiture et de rentrer avec son mari, dans le véhicule de ce dernier. La maîtresse aurait bloqué la portière avant, afin d’en interdire l’entrée et, refusant de répondre aux exigences de son « amant ». Des coups de poings, des empoignades qui ont poussé le monsieur à prendre ses jambes à son cou, laissant ses « deux femmes » se donner en spectacle.
Un spectacle interrompu par les cris de détresse de la concubine : « Je ne vois plus rien, mes yeux, mon visage brûle, elle m’a versé de l’acide, aidez moi svp, aidez moi, amenez moi à l’hôpital, je ne vois plus rien… ». Une litanie de complainte qui n’a pas semblé émouvoir la dame qui est tranquillement entrée dans sa voiture et s’en est allée. La victime quant à elle est partie à bord d’un taxi, certainement en direction d’un hôpital.
A chacun d’en juger fort opportunément.
Nicole Ricci Minyem