Selon des sources non officielles, l’incident est survenu après le décès à l’intérieur des murs de la prison secondaire de ladite localité d’un un vendeur de médicaments.
Ce dernier n’aurait pas obtenu l’autorisation requise auprès du Procureur de la République alors qu’il souhaitait bénéficier des soins dans un hôpital. Alors que son corps était acheminé vers la morgue de l’hôpital de Foumbot, des individus dont l’identité reste inconnue l’ont récupéré et l’ont exposé au lieu dit « Carrefour maquisard » ;
Ils sont ensuite repartis vers le Palais de justice pour réclamer le départ du Procureur, qu’ils considèrent comme principal responsable de ce décès. Sur le même ton, ils ont menacé de libérer tous les prisonniers si leur volonté n’est pas satisfaite.
Agir sous le coup de l’émotion
Dans la vidéo publiée sur Facebook, l’on voit des grosses flammes qui s’élèvent du toit d’un bâtiment, tandis que quelques personnes sautent par des fenêtres et prennent la clé des champs ; le bruit des coups de feu, certainement tirés en l’air sont assez audibles.
Impossible de dire avec précision où se trouvent les magistrats et le personnel, au moment où d’autres informations renseignent que « la prison secondaire de Foumbot a totalement été envahie par la population et que certains responsables seraient gardés en otage par les casseurs ». Aucune réaction officielle quelques heures après l’incident et c’est chacun qui vient mettre son grain de sel.
En parcourant les réactions qui accompagnent cette vidéo, les avis sont partagés. Si certains trouvent des excuses à ceux qui ont posé cet acte, en insistant par exemple sur : « La qualité des prisons Camerounaises - le non respect du nombre de détenus dans ces lieux sordides et vecteurs de maladies – la non prise en charge à temps des prisonniers malades – le détournement des deniers publics par une caste de personnes ayant pris en otage le Cameroun alors que l’argent volé aurait servi à réaménager les prisons, doter les hôpitaux des tableaux techniques et payer des médecins capables de prendre en charge et dans les temps toute sorte de maladie… ».
D’autres estiment que point n’est besoin de détruire les édifices publics simplement parce qu’on est en colère. Il existe des voies et moyens de se faire entendre légalement et d’obtenir justice. Ceux qui soutiennent ce point de vue estiment qu’agir de la sorte, c’est revenir en arrière, sans toutefois résoudre le problème de fond.
La réaction officielle reste attendue.
Nicole Ricci Minyem