Le Gardien de la Paix Ngando Kame Olivier Michel est passé de vie à trépas dans la nuit de Samedi à Dimanche dernier, après avoir été victime d’une agression mortelle au niveau du lieu dit cimetière Ngousso
Conduit dans un Centre hospitalier par des âmes de bonne volonté et malgré la prise en charge presqu’immédiate, l’on n’a malheureusement pas pu le sauver. Ses agresseurs, après leur geste barbare, ont fondu dans la nature, leur fuite favorisée par les ténèbres de la nuit.
Babou, comme le surnommaient ses proches et parents était en service au Commandement Central du Groupement Mobile D'intervention – (CCGMI). Corps de la police qu’il intègre en 2018.
Cimetière Ngousso : eldorado des malfrats
L’embouteillage qui ne s’arrête jamais à ce niveau est devenu au fil des ans, un terreau propice aux bandits de grands chemins. Quelquefois, ils n’hésitent pas à ouvrir les portières des véhicules, afin de s’accaparer des sacs ou téléphones, et même ordinateurs des personnes ayant omis de fermer les portières.
Ceux qui empruntent comme moyen de locomotion les motos, sont encore plus nombreux à perdre des objets de valeur. Plus d’une fois, l’on a pu assister en direct, à ces vols à la tirée où la victime a été obligée de lâcher son sac, de peur d’être entraînée dans une chute mortelle.
Et, ces vols à l’arrachée qui se comptent par centaine, se déroulent à toute heure du jour et de la nuit. La proximité avec le cimetière favorise la fuite de ces hommes sans foi, ni loi qui ne semblent craindre personne.
Deuxième assassinat à l’espace d’une année
Le Gardien de la Paix Ngando Kame Olivier Michel est la deuxième victime récente de ces brigands. L’on se souvient encore qu’il y a quelques mois, une étudiante, âgée de 17 ans avait, elle aussi été froidement assassinée au même endroit alors qu’elle était en route pour Soa à l’Université de Yaoundé II.
Babou s’en va à la fleur de l’âge, alors qu’il avait certainement beaucoup plus de choses à apporter aussi bien à son pays qu’à ses parents.
Ces derniers, après avoir consenti d’énormes sacrifices pour en faire le jeune homme qu’il était devenu, se voit brutalement arraché celui qui aurait été leur soutien dans leurs vieux jours.
Au-delà de cet aspect, l’on peut imaginer la douleur qui est la leur, de perdre un enfant alors que c’est ce dernier qui, en principe devait les raccompagner à leur dernière demeure.
Appel au secours
Les autorités camerounaises sont une fois de plus sollicitées, afin qu’elles prennent des mesures sécuritaires pour que ce genre de drame ne se reproduise plus jamais ; du moins à ce niveau. Si des hommes sans foi ni loi ont pu attenter à la vie d'un policier, à qui le tour demain ?
Nicole Ricci Minyem