Cabral Libii Li Ngué, Serge Espoir Matomba et Frankline Afanwi Ndifor entendent chacun à sa manière, changer le système éducatif camerounais, afin de donner un large éventail de débouchés à la jeunesse
La loi 98/004, du 14 avril 1998, ainsi que la loi d’orientation de l’éducation au Cameroun, en son article 15, stipulent que le système éducatif est organisé en deux sous groupes: Francophone et Anglophone. Les deux comportent trois types d’enseignements: Les Enseignements de base, secondaire et supérieur.
Pour les différents candidats à la prochaine présidentielle, notamment les plus jeunes Cabral Libii Li Ngue de l’Union Nationale pour l’Intégration vers la Solidarité ( Univers), Serge Espoir Matomba du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale ( Purs) et, Frankline Afanwi Ndifor du Mouvement Citoyen National Camerounais ( Mcnc), la politique gouvernementale mise sur pied dans le secteur de l’éducation, ne favorise pas l’autonomisation pour les 65% de citoyens qui constituent la population jeune sur l’échiquier national.
C’est à ce niveau que les idées des trois prétendants au fauteuil présidentiel convergent. Pour sortir de cet héritage colonial, chacun y va de ses propositions.
Cabral Libii Li Ngué
Pour Cabral Libii Li Ngué, du parti Univers, le système scolaire est de plus en plus décroissant. Dans son projet politique intitulé “ Le Cameroun qui protège et qui libère les énergies”, il pense que le système éducatif doit intégrer les missions ainsi que les innovations. Deux composantes qui vont conduire le Cameroun vers le progrès et l’industrialisation. Pour ce candidat, il est important de recruter les enseignants, diversifier l’offre de l’enseignement, adapter les contenus. Il importe par ailleurs, d’etablir des passerelles entre l’université et les secteurs de la vie économique.
Le président de l’Union Nationale pour l’Intégration vers la Solidarité compte insérer 22000 camerounais, dans le domaine de l’enseignement chaque année. 11 000 pour le secondaire, 10 000 pour le primaire et 1000 pour le supérieur. La contractualisation automatique, ainsi que l’affectation de ceux qui sortent de l’Eniet et de l’Enieg. Un recrutement qui nécessite un budget total de 35 milliards de fcfa.
Cabral Libii Li Ngué entend par ailleurs instaurer le bilinguisme intégral de la maternelle en terminale, avec le français et l’anglais comme langues d’enseignement et non plus seulement comme langues enseignées.
Au soir du 7 octobre prochain, s’il est élu Président de la République, les élèves des lycées d’enseignement technique, polyvalent, ruraux et semi urbains auront au programme, les séries techniques agropastorales, les arts plastiques, la peinture, la sculpture, l’architecture…
Les bourses d’études d’une valeur de 125 000 par mois seront octroyés à tous les étudiants de master en génie industriel, agronomique ou en thèse. Les frais universitaires seront diminués de moitié pour tous les étudiants des établissements publics au Cameroun.
Serge Espoir Matomba
Pour le candidat du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale, il est urgent de remettre au goût du jour, la formation de l’éducation civique et morale. Serge Espoir Matomba entend définir une loi d’orientation unique de l’éducation.
Elle va décliner, selon lui l’organisation et le fonctionnement du système éducatif camerounais. Quant aux différents sous système, il est question de les uniformiser. Celui qui se présente sous les couleurs du Purs déplore le manque d’infrastructures scolaires de qualité, mais beaucoup plus l’existence de ces formations qui garantissent, plus de 50 ans après, la dépendance des Camerounais pour la quête des matricules au sein de l’administration publique.
Frankline Afanwi Ndifor
Le porte flambeau du Mouvement Citoyen National Camerounais estime que le secteur de l’éducation comporte de nombreuses failles. Élu Président de la République, Frankline Afanwi Ndifor compte en faire un modèle par la professionnalisation, à travers le numérique. Il ambitionne de mettre sur pied, un système éducatif qui va permettre aux jeunes camerounais d’accéder à l’emploi, aussi bien dans le secteur public que privé. Il veut promouvoir une politique fiscale qui sera en phase avec la vulgarisation de l’auto emploi.
Nicole Ricci Minyem