La localité située dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest, revit. La sécurité réinstaurée par l’armée camerounaise a permis le retour des élèves dans les salles de classes.
Pour rendre effectif cette reprises des cours, des enseignants volontaires ont été recrutés par la mairie pour pallier le déficit d’enseignants qualifiés. Une remise de dons en matériels didactiques et matériels pures comme cahier stylos etc., va être effectuée.
La localité d’Akwaya sort ainsi progressivement de son traumatisme lié à la crise anglophone qui sévit dans la région du Sud-Ouest. Elle a plusieurs fois payé les frais de cette instabilité depuis 2016. La plupart de ses populations, fuyant les violences instaurées par les groupes armées séparatistes ont dû fuir vers le Nigeria voisin.
Le chef Abang Ashu du village Big Nyang, a été sévèrement battu, puis attaché à un arbre dans une forêt maléfique en début du mois de décembre dernier. Il était reproché à cette autorité traditionnelle sa proximité avec les forces de défense camerounaises. Le chef Abang Ashu était accusé par les sécessionnistes de trahir les éléments des forces de défense ambazoniennes aux forces républicaines.
De source digne de foi, le chef traditionnel a été interpellé par un groupe de jeunes ambazoniens alors qu’il se rendait dans un commissariat à Mamfé. Déterminés, ces jeunes qui portaient déjà des soupçons sur les relations qu’entretenait ce chef avec la police vont le prendre à partie.
L’échange entre l’autorité traditionnelle va monter d’un cran lorsqu’après l’avoir fouillé, ces jeunes vont découvrir sur le chef une enveloppe dans laquelle figurent les noms de nombreux jeunes. Découvert, le chef qui avouera qu’il se rendait à Mamfé va reconnaître les faits qui lui sont reprochés et se fondre en excuses, afin de trouver une issue pacifique. En vain.
D’après des témoins, Sa Majesté Abang Ashu sera alors violemment roué de coups par ces jeunes jusqu’à ce que mort s’ensuive. Son corps sera ensuite transporté dans la forêt maléfique où il sera attaché à un arbre en signe de mort honteuse. L’assassinat de cet officier de police à la retraite rallonge la liste des victimes tombées dans la violence des sécessionnistes.
Grâce aux forces de sécurité et de défense, la localité d’Akwaya reprend goût à la vie. Les autorités camerounaises travaillent en synergie avec celles du Nigeria et autres partenaires au développement pour le retour de nombreux réfugiés camerounais au pays.
Soucieux du bien-être de ses populations déplacées, le gouvernement a initié le Plan d’assistance humanitaire d’urgence. Estimé 12,7 milliards de FCFA, il vise à redonner goût à la vie aux déplacés internes et externes des régions anglophones. En effet, pour les réfugiés qui vivent sur le sol nigérian, un comité technique est à pied d’œuvre en vue de leur retour au pays. Certaines sources parlent de plus de 40 mille réfugiés camerounais.
Sous l’autorité du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, l’élan de solidarité a commencé à être distribué sur l’ensemble des deux régions touchées par la crise anglophone.
Otric N.