Georges Dougueli journaliste à Jeune Afrique n’a pas digéré des commentaires que le Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice, a laissé sur l’une de ses publications faites sur sa page Facebook.
Le 8 juillet 2020, le journaliste de Jeune Afrique Georges Dougueli a publié sur sa page Facebook, un texte dans lequel, il parlait de la «suspecte» générosité des «nouveaux milliardaires en CFA». Ce texte semble viser Jean-Pierre Amougou Belinga le président directeur général du groupe L’anecdote. Jean De Dieu Momo le Ministre délégué (Mindel) auprès du Ministre de la Justice a réagi à la publication du journaliste de Jeune Afrique. Il a à plusieurs reprises posté le commentaire qui suit, auquel George Dougueli a apposé une menace d’un article à charge contre le farouche opposant du régime devenu aujourd’hui partisan.
« (…) l’auteur de ce post est un Insensé chronique qui prend tout ce que dit Anatole France dans son texte pour parole d’évangile. En fait c’est ainsi qu’ils ont évangélisé certains naïfs africains qu’éblouissent quelques vers et un français bien ajusté. Pauvre africain délavé et formaté ignorant de son propre décapage culturel et pensant être devenu blanc en singeant ce dernier», peut-on lire dans le commentaire du Mindel.
Georges Dougueli menace Jean De Dieu Momo, de creuser dans un rapport qui date de 2018 dans lequel son nom serait mentionné. Ce rapport, apprend-on de celui qui dans la rédaction de Jeune Afrique est le spécialiste du Cameroun et du Gabon, parle de l’action internationale des collectivités au Cameroun.
« Si c'est dit par vous, gardien incorruptible du temple de l'africanité, on ne peut que vous croire. Laissez-moi rire. Vous cacher lâchement derrière un titre traditionnel de noblesse acheté ne suffira jamais à faire de vous un africain authentique. Imposture en ville imposture au village. Aucun décret complaisant ne fera d'un avocat raté un homme politique de talent. Vous ne le savez que trop bien. Puisque que vous en êtes réduit à chercher la bagarre sur les RS pour tenter de meubler le vide sidéral de votre existence…», a écrit Georges Dougueli.
Le journaliste de Jeune Afrique qui ne s’est pas arrêté à la réponse sus rapportée, a ajouté «Fo'o Dzakeutonpoug Puisque vous souhaitez absolument attirer mon attention, vous finirez par l'avoir. Quand j'aurai un peu de temps à griller, j'irai farfouiller dans un rapport qui m'est parvenu sur l'action internationale des collectivités françaises au Cameroun. Rapport écrit en 2018 par Yannick Lechevallier.
La ville de Nantes devait engager un partenariat avec la ville de Dschang qui devrait se concrétiser prochainement dans le cadre d'une convention de jumelage, portant sur le secteur touristique (création d'un office de tourisme à Dschang, projet d'aménagement du lac municipal) et culturel (création d'un musée des chefferies traditionnelles de l'Ouest).
Vous avez fait une mission en France avec le maire de Dschang, je crois... Quand j'aurai un peu de temps à vous consacrer, j'irai fouiller là-dedans. On verra à quel point l'Africain authentique que vous prétendez être correspond au citoyen honnête méritant de poser son séant sur un maroquin de la République. Vous ne perdez rien pour attendre».
Ci-dessous le texte du journaliste George Dougueli qui a fait réagi le Mindel
LA SUSPECTE « GENEROSITE » DES NOUVEAUX MILLIARDAIRES EN CFA
Il parait qu’un nouveau milliardaire se plait à rappeler sa « générosité » à ses obligés, non sans une dose adulte de mépris et un zeste de chantage. Voitures, maisons, terrains, argent ... Il tient bien sa comptabilité et "tient" ses amis par la barbichette. Oh, Attention ! Il n’est pas question ici de plaindre ses "victimes", ces hommes d’argent déguisés en ministres/haut-fonctionnaires véreux et voraces. Ils méritent notre dégoût. Sans doute. En revanche, il n'est pas sûr que notre nouveau milliardaire vaille mieux, même s’il croit que la main qui donne est forcément supérieure à celle qui reçoit. Il parait qu’il construit une bibliothèque ? Un auteur devrait y trouver sa place : Anatole France. Le "généreux" milliardaire aurait alors le loisir de lire et de méditer le dialogue de Monsieur Bergeret avec sa fille Pauline :
« Bergeret dit à sa fille :
— Je viens de commettre une mauvaise action : je viens de faire l’aumône. En donnant deux sous à Clopinel, j’ai goûté la joie honteuse d’humilier mon semblable, j’ai consenti le pacte odieux qui assure au fort sa puissance et au faible sa faiblesse, j’ai scellé de mon sceau l’antique iniquité, j’ai contribué à ce que cet homme n’eût qu’une moitié d’âme.
— Tu as fait tout cela, papa ? demanda Pauline incrédule.
— Presque tout cela, répondit M. Bergeret. J’ai vendu à mon frère Clopinel de la fraternité à faux poids. Je me suis humilié en l’humiliant. Car l’aumône avilit également celui qui la reçoit et celui qui la fait. J’ai mal agi. »
A l’évidence, Monsieur Bergeret n’est pas Camerounais.
*Monsieur Bergeret à Paris, publié en 1901
Liliane N.