Neufs personnes ont été candidates à la magistrature suprême.
Pour certains, c’est l’évènement majeur qui a eu lieu en 2018 dans le domaine de la politique. L’élection présidentielle qui a connu un engouement et une participation des jeunes comme on n’avait plus vu au Cameroun. Avec une victoire écrasante et en devançant de loin ses adversaires, Paul Biya candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) est sorti premier avec un score de 71, 28% de suffrages exprimés. Il a été suivi par Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui est arrivé deuxième avec un score de 14,23%. En troisième position, Cabral Libii du parti Univers avec 6,28%. Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF) est sorti quatrième avec un score de 3,36%. Le plus mauvais score réalisé par le Sdf de Ni John Fru Ndi à une élection présidentielle.
Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) est arrivé cinquième avec 1,73%. Garga Haman Adji l’un des habitués de la Présidentielle et par ailleurs président de l’Alliance pour la démocratie et le développement (Add) est arrivé en sixième position avec un score de 1,55%. L’homme de Dieu, le pasteur Ndifor Afanwi Frankline du Mcnc a occupé le septième rang avec 00,67%. Serge Espoir Matomba a fermé le classement. Classé huitième, il a réalisé un score de 00,35%. Quoiqu’ayant désisté à la dernière minute au profit de Maurice Kamto, Akere Muna du Front pour le développement (Fpd) a eu 0,35% comme score.
Ces résultats ci-haut donnés ont été proclamés par le Conseil constitutionnel le 22 octobre 2018, alors que le scrutin a lui-même eu lieu le 7 de ce mois. Il faut préciser que l’institution dirigée par Clément Atangana a reçu plus d’une dizaine de recours. Bon nombre desdits recours ont été rejetés. Cependant il y a eu celles introduites par les partis politiques Univers, Mrc et Sdf qui ont été acceptées. Si le Mrc et Univers du Pr Nkou Mvondo demandaient l’annulation partielle du scrutin du 7 octobre aux motifs de nombreux dysfonctionnements, le Sdf réclamait l’annulation définitive. A titre de rappel, le parti politique de Ni John Fru ndi avait investi le Député Joshua Osih pour briguer à la magistrature suprême.
Le Conseil constitutionnel a lancé l’audience le 16 octobre 2018 par un recours introduit par le candidat Maurice Kamto qui demandait à l’institution de se déclarer incompétente pour statuer sur le contentieux électoral, à cause des affinités qu’entretiennent certains de ses membres avec le Rdpc, le parti au pouvoir, dont le candidat à l’élection n’était autre que le chef de l’Etat sortant, Paul Biya.
Cette première requête a été déclarée irrecevable, pour défaut de qualité du requérant, en dépit de la présence dans le collège d’avocats du candidat Maurice Kamto, de grandes figures du barreau camerounais telles que Yondo Black ou encore Akere Muna.
Liliane N.