Le Député du Social democratic front estime que les conditions d’un dialogue n’ont même pas encore été mises en place.
Le 12 juin 2019, le Cameroun avec son partenaire de l’Union européenne (Ue) a passé en revue la situation socio-politique du pays. Le partenaire européen a salué les efforts consentis par le gouvernement pour construire un dialogue. « Nous saluons les initiatives tout récemment prises par le Président de la République en vue d’ouvrir un dialogue véritable et constructif qui permettra une sortie durable et non-violente de la crise, tout en préservant l’unité nationale », a déclaré Hans-Peter Schadek le chef de la délégation de l’Ue au Cameroun.
Si l’Union européenne tend à reconnaître que les prémices de la construction d’un dialogue sont visibles, pour Joshua Osih le Député du Social democratic front (Sdf) rien n’a encore été fait dans ce sens. « Le dialogue n’a pas encore été entamé. Nous ne sommes même pas encore au début des préparatifs des conditions pour aller vers un dialogue. Vous savez que l’impératif serait que cesse la violence. Il est impossible de discuter tant qu’il y a violence dans ces deux régions. Les écoles, les hôpitaux sont fermés, tout le monde tire sur tout le monde.
Il faut une architecture pour parvenir au dialogue. Qui est-ce qui participe au dialogue, comment est-ce que ces participants seront sélectionnés ? Les sécessionnistes se posent la question de savoir avec qui ils discuteront, le gouvernement camerounais pose la même question. En plus, si on va parler du problème des Anglophones autour de la table avec huit francophones et deux anglophones, on perd son temps », pense le Député du Sdf.
Joshua Osih ajoute que pour qu’il y ait un véritable dialogue, il faut pouvoir s’accorder sur les points qui feront l’objet de la discussion. Il faut pour lui, s’accorder si on parlera des réformes institutionnelles. Car le Député Sdf rappelle que Joseph Dion Ngute le Premier Ministre lors de sa descente dans les régions anglophones, a indiqué que le gouvernement est prêt à parler de tout, sauf de la sécession du Cameroun.
Liliane N.