Le premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) pense que la nouvelle équipe gouvernementale pourrait bien retrouver dans son projet de société des éléments qui l’aideront à donner au Cameroun, un nouveau visage.
«Ce qui pourrait nous intéresser ce sont les différents chantiers qui attendent le nouveau Premier Ministre. Tout d’abord la crise anglophone qui s’enlise de jour en jour et qui prend des proportions inquiétantes. Il y a aussi et surtout les différents maux dont souffrent les camerounais. Problèmes d’eau, électricité, de chômage, le peuple souffre et a besoin des hommes qui peuvent lui apporter des solutions. C’est l’occasion pour nous de rappeler que notre projet de société répond à toutes les préoccupations et nous invitons les gouvernants à s’en inspirer pour donner un nouveau visage au Cameroun», déclare Serge Espoir Matomba.
Parlant de ce projet de société qui a été présenté lors de la période électorale précédant le scrutin du 7 octobre 2018, on a noté que Serge Espoir Matomba s'est focalisé sur 14 domaines essentiels qui régentent la vie de ses compatriotes et qui nécessitent des mesures idoines aux différents manquements notamment la santé, l'habitat et logement, la création d'emploi, la sécurité intérieure, la sécurité sociale, la protection sociale, la justice indépendante, l'Economie et dette étrangère, l'Energie et répartition, les Nouvelles technologies, la valorisation de l'agriculture, la pêche et l'élevage, le tourisme...
Dans la préface de ce document, il a essayé de résumer ses propositions pour l’amélioration de chacun des domaines suscités. «Depuis plus de trente ans, le Cameroun ploie sous une situation qui renvoie un tableau sombre. Aucun secteur de la vie n’est épargné dans cette dynamique d’inconfort et entraine de nombreux effets induits. La dette publique du Cameroun s’accroit au fil des années. On est parti de 4488 milliards de FCFA en 2015 pour 4725 milliards de FCFA en 2016. Soit une augmentation de 5,3%. Le Cameroun est le pays francophone le plus endetté d’Afrique subsaharienne, nous sommes le 10e pays africain à croupir sous le poids de la dette», a-t-il écrit.
Dans la préface, on peut lire ce qui suit «hormis l’endettement, notre pays a connu différents fléaux durant ces dernières années avec au centre des préoccupations, le terrorisme orchestré par BOKO HARAM. La grande pauvreté est le lot quotidien des populations, le niveau de vie est extrêmement bas. Le chômage sans cesse grandissant reste le débouché notoire des diplômés non qualifiés qui sortent des quelques universités implantées depuis des lustres. En somme, tout est à reconstruire au Cameroun. Nous avons connu des années infructueuses de règne, confortant le Cameroun dans son statut de pays endetté. Ces situations débouchent sur un Etat de paradoxes. Un pays riche en or, diamant, fer, bauxite, pétrole, avec un potentiel minier impressionnant et des milliers d’hectares de forêt. Mais un pays qui ne donne aucune lueur d’espoir à ses citoyens. L’agriculture est totalement dégradée, le système d’élevage est archaïque et presque inexistant. Le manque d’infrastructures adéquates est criard. La corruption généralisée est devenu le mode de gouvernance par excellence dans tous les secteurs qu’il soit public ou privé. L’activité économique privée est au ralenti. Le développement demeure pure utopie».
Et la même préface ajoute «Pourtant notre pays a du potentiel pour connaitre le développement tant souhaité par les Camerounaises et les Camerounais. S’inspirant de nombreux pays africains au sud du Sahara comme le Rwanda, la mise sur pied d’une politique économique efficace et efficiente favorise la dynamique de tous les secteurs d’activités, une bonne répartition des richesses et la responsabilisation des organes dirigeants».
Pour la petite histoire, Serge Espoir Matomba est sur la scène publique depuis 2010, année officielle de son engagement en politique. Le premier secrétaire du Purs a été le candidat de son parti lors de l’élection présidentielle de 2018.
Liliane N.