Pour le promoteur de l’Offre orange, cette opération n’est pas possible et ne peut avoir lieu au Cameroun.
En six points Hilaire Kamga a, dans un post relayé par le journal Essingan du jeudi 8 novembre 2018, fait une démonstration pour dire en quoi le Cameroun est bel et bien État partie à la Charte africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance (CADEG), «mais hélas les mécanismes de la mise en œuvre ne permettent aucunement d’induire un recomptage de vote dans un pays dès l’instant ou s’étant conformé ex ante aux institutions nationales et à leur rendu, la saisine des instances de l’Union africaine ne pourra plus se faire qu’à travers les deux mécanismes juridiques offerts au niveau Africain».
Pour M. Kamga, il s’agit notamment de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp), ou la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp). Or pour ce dernier, un citoyen camerounais ne peut encore le saisir car le Cameroun n’a toujours pas signé la Déclaration prévue à l’article 34. Par ailleurs, souligne Hilaire Kamga, pour la saisine de la Commission au motif de violation des dispositions pertinente de la CADEG, cela ne pourra jamais entraîner un recomptage des voix.
S’agissant de la mise en action du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Cpsua), la procédure de mise en route, «est déterminée par d’autres éléments ne pouvant pas être réunis dans le cas du Cameroun, où les acteurs n’ont même pas été capables de créer une vraie crise électorale susceptible de menacer la paix et la sécurité».
Hilaire Kamga recommande de référer à la Déclaration de mission d’observation de l’Union africaine qui forcément est un indicateur déterminant pour une décision politique de cette haute instance africaine.
Maurice Kamto, qui s’est autoproclamé «président élu», du Cameroun, a demandé un recomptage des voix. Il propose «la mise en place d’une commission internationale indépendante, acceptée par les parties, qui sera chargée du recomptage des votes (...) bureau de vote par bureau de vote (...) Je m’engage solennellement à respecter les conclusions de cette instance même si elles me sont défavorables», a affirmé M. Kamto.
Or, un autre candidat à la même élection présidentielle, Serges espoir Matomba a affirmé avoir obtenu 17 000 procès-verbaux (PV) au même titre que Maurice Kamto qui sait pertinemment qu’il n’a pas été élu. Raison pour laquelle, Hilaire Kamga demande aux Camerounais de ne pas se laisser distraire par «l’animation populaire» de Maurice Kamto.
En face, Cabral Libii, autre candidat malheureux à cette présidentielle 2018, s’est dit favorable à la proposition de Maurice Kamto à condition qu’il dise combien de PV il dispose. «L’idée de recomptage des voix suggérée par le candidat Kamto est en effet digne d’intérêt. Je suppose que ses PV à lui, il n’aura pas à les recompter, il l’a déjà fait… il reste tout juste à dire à l’opinion nationale et internationale combien de PV il a à sa disposition.
S’il faut recompter sur la base des PV exclusivement stockés en ce moment par l’administration et ELECAM, il y a lieu, compte tenu du contexte, de douter de leur authenticité le cas échéant… Toutefois une démarche mutualisée permettrait que les candidats de l’opposition rassemblent les PV qu’ils ont chacun à sa possession (Nous-11 Millions de Citoyens- avons déjà 13662 PV). Cela permettrait de savoir combien de PV sont exclusivement à la disposition d’ELECAM ou de l’administration.
Le recomptage croisé serait alors plus transparent et plus crédible. Une bonne méthode peut sans nul doute, faire éclore la vérité des urnes. Tout est encore question de mutualisation. Nous restons disponibles à œuvrer à l’éclosion de la vérité des urnes. Néanmoins, faut déjà que dès maintenant l’impératif d’un système électoral transparent et équitable, fédère toutes les énergies du changement. 2019 ne doit et ne peut plus autoriser une forfaiture électorale de plus», a fait savoir Cabral Libii.
Otric N.