Ce sont les personnes sur lesquelles comptent les candidats en lice pour le scrutin qui va se tenir dans quelques jours, afin de veiller sur leur voix.
Lors du déroulement de chaque élection, l’on se rend compte à l’issue de tout le processus que les personnes recrutées, dans la plupart des cas commettent beaucoup d’erreurs. Selon Éric Mathias Owona Nguini et Sosthène Medard Lipot, il n’existe véritablement pas de cause unique à l’origine de ces dysfonctionnements. Les plus importantes selon ces acteurs de la sphère politique camerounaise sont, entre autres la complexité du scrutin, la supervision des élections,le recrutement du personnel qu’on installe dans les bureaux de vote, à l’instar des superviseurs, les scrutateurs …
Ces derniers jouent un rôle important le jour “J” car c’est à eux qu’incombent la responsabilité de veiller au bon fonctionnement de tout le processus électoral, à l’instar du vote, du dépouillement des bulletins des différents candidats présents et qui leur avaient au préalable donné des mandats. Ils travaillent à côté des délégués et, lorsqu’ils ne sont pas assez représentatifs, on peut solliciter le concours des électeurs qui, même s’ils ne sont pas installés dans les bureaux, ont la possibilité de prendre part à toutes les articulations. Ils peuvent dès lors, les électeurs contrôler leur voix.
Le Sprint final est engagé et les opérations de charme se multiplient. Les représentants des partis politiques qui sollicitent le suffrage de leurs compatriotes multiplient les meetings, les passages dans les médias au cours des émissions spécialisées, les campagnes de porte à porte.
Dans chaque quartier général, c’est un véritable branle bas. Les troupes se mobilisent afin de convaincre ceux des camerounais qui sont encore indécis, certains conservent l’ambition de retourner quelques personnes, afin que le choix du coeur devienne celui du voisin, de l’ami, des collègues…
Au delà de toutes ces approches, la quasi majorité de ces politiciens ont en vue de prendre des mesures adéquates, qui vont leur permettre de ne perdre aucune voix. C’est ainsi que les scrutateurs sont recrutés et formés, même dans les coins les plus reculés du Cameroun, sans oublier ceux qui sont installés au niveau de la diaspora où les opérations de charme ont été menées par les candidats, aujourd’hui supplées par leurs responsables.
Il est important de rappeler que l’on a recensé 56 bureaux de vote répartis dans 31 pays étrangers et 23000 ont été ouverts dans les 10 régions du Cameroun. Un tour dans les différents quartiers généraux des candidats à Yaoundé, de même que dans certains chefs lieux de région, a permis de rencontrer les formateurs. Ils outillent des jeunes camerounais engagés auprès des uns et des autres parce qu’ils ont été convaincus par les programmes proposés par leurs concitoyens.
Pendant que certains disent avoir soif du changement et s’engagent à jouer un rôle important pendant ces moments qu’ils jugent historique, d’autres entendent mettre toutes les batteries en marche pour conserver le candidat président en place.
Ce sont ces derniers qui le plus souvent, disposent des gros moyens financiers, de la logistique nécessaire. Ils sont également dans les villages les plus profonds du Cameroun. Des villages où l’on ne voit l’énergie électrique qu’en de rares occasions, où la route passe selon les saisons. Il ne serait pas exagéré de préciser par ailleurs qu’il existe encore des campements où les gens sont analphabètes. Ces derniers ne connaissent que le bulletin blanc avec la flamme du candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.
Les adversaires du candidat président, conscients de ces réalités, ont l’obligation de veiller à ce que leurs scrutateurs, conservent le même engouement, en refusant de se laisser corrompre. Puisque ce sont, hélas, les réalités auxquelles nous avons trop souvent, été confrontés.