Selon Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, les populations du Grand-Nord, ont indiqué que leurs doléances vont se régler dans un cadre institutionnel.
Profitant de sa descente dans la ville de Maroua du fait des inondations qui mettent en mal le bien-être des populations, Paul Atanga Nji a eu une réunion avec des chefs traditionnels, des responsables politiques, des leaders de jeunes et des représentants des syndicats de moto taxis des trois régions du septentrion, à savoir : l’Extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua. Cette réunion s’est déroulée hier dimanche 29 novembre 2020 dans les services du Gouverneur de l’Extrême-Nord. Au terme de la concertation, le Ministre de l’Administration territoriale s’est dit porteur d’un message du Grand Nord. Un message en rapport avec l’interdiction du Mouvement 10 Millions de Nordistes coordonné par le journaliste Guibaï Gatama, qui disait parler au nom du septentrion.
«Les populations du Grand-Nord ont dit que leurs doléances vont se régler dans un cadre institutionnel et je suis fier d’être le porteur d’un message aussi important. Les jeunes du Grand-Nord se sont aussi exprimer pour dire qu’ils n’ont jamais mandaté quelqu’un pour porter des revendications en leur nom. Ils ont dit que ces gens sont des imposteurs», a déclaré le patron de l’Administration territoriale.
A titre de rappel, le 18 novembre 2020, le Ministre Atanga Nji a interdit le Mouvement 10 Millions de Nordistes. Les publications, les activités et manifestations initiées ou soutenues par ce mouvement sont proscrites dans toute l’étendue du territoire. Dans le communiqué de presse qu’il a sorti à cet effet, il a indiqué que «plusieurs ressortissants des régions concernées ont saisi le Ministre de l’Administration territoriale pour dénoncer ces manœuvres obscures auxquelles ils ne sont ni de près ni de loin associés et dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas».
Le Mouvement 10 Millions de Nordistes a dénoncé le non-respect du quota attribué par les textes au septentrion pour ce qui est de l’admission à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature. Ledit mouvement est allé jusqu’à saisir la justice pour ce problème. Seulement avec l’interdiction la procédure ne pourra pas prospérer.
Liliane N.