Dans la correspondance qui date du 14 novembre 2018, le Pr Alain Fogue affirme que des actes de violences sont commis sur les membres de sa formation politique.
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, affirme que certains de ses militants et de ses sympathisants sont violentés. Le parti politique par la plume du Pr Alain Fogue Tedom indique que ces derniers subissent des actes tribalistes. Dans la correspondance au biais de laquelle, il saisit le Président de la République, il raconte ce qui suit, «le mardi 6 novembre, les personnes arrêtées témoignent avoir subi des traitements discriminatoires sur fond de tribalisme anti-bamiléké». Plus loin il affirme que les actes dénoncés sont faits sous plusieurs formes «personnes arrêtées, encagoulées, simulation d’acte de tuerie, évocation de charges graves telles que l’hostilité à la patrie…Privation de nourriture, d’eau et de visite, y compris de celles des avocats et des familles».
A titre de rappel le Mrc reste le seul parti politique de l’opposition ayant pris part au scrutin du 7 octobre 2018 et qui continue de contester la victoire du Président Paul Biya, déclaré vainqueur le 22 octobre dernier par le Conseil constitutionnel avec un pourcentage de suffrages exprimés de 71,28%. Le parti politique de Maurice Kamto pour sa première participation à l’élection présidentielle est arrivé deuxième avec un score de 14,23%. Avant la proclamation desdits résultats, le MRC avait introduit un recours au Conseil constitutionnel pour demander l’annulation partielle du scrutin. Le recours avait été jugé recevable dans la forme mais irrecevable dans le fond.
Après donc cette étape, le parti de Maurice Kamto a lancé un plan de résistance. Et c’est dans le cadre dudit plan que certains de ses militants parmi lesquels Me Michelle Ndoki avaient entrepris le 27 octobre 2018 de tenir dans les artères de la ville de Douala, une marche qui n’avait pas été déclarée. Après donc ladite marche, d’autres militants du MRC avaient choisi les escaliers de la Cathédrale de Yaoundé pour manifester. Un geste qui a déplu à l’archevêque de Yaoundé Mgr Mbarga. Pour lui, les militants du MRC ont profané l’église de Dieu, et ils ont violé sa neutralité politique.
«L’archidiocèse de Yaoundé exprime par ma voix sa profonde indignation pour la profanation que certains adeptes politiques ont fait subir à notre Eglise-Cathédrale ce matin du dimanche 28 octobre 2018 en venant ici exhiber leurs tracts politiques. L’Eglise dont notre diocèse est une institution apolitique et de neutralité politique. Elle ne doit être aucunement mêlée à des manifestations politiques quelles qu’elles soient. Elle ne doit pas servir de base, d’instrument ou de relais d’une militance politique quelconque. C’est pourquoi nous condamnons cette profanation et cette confusion qui vient semer du désordre dans les esprits des chrétiens et des croyants. Nous demandons à leurs auteurs de ne plus provoquer la colère de Dieu et de cesser ce genre d’actes irrespectueux de l’Eglise et de sa neutralité politique dans notre pays», a déclaré l’Archevêque de Yaoundé.
Liliane N.