Election des bureaux des deux chambres, examen des projets de loi, contrôle de l’action gouvernementale vont meubler les travaux qui débutent demain.
La session parlementaire du mois de mars, la première de l’année législative, s’ouvre mardi aussi bien à l’Assemblée nationale en matinée qu’au Sénat dans l’après-midi. Ce sera sans doute dans une ambiance de retrouvailles que les députés et les sénateurs vont reprendre dès demain le chemin des hémicycles du Palais de verre de Ngoa Ekelé pour les uns et du Palais des Congrès de Yaoundé pour les autres, commente le quotidien bilingue Cameroon Tribune. Mais, mentionne le journal, ces retrouvailles pourraient ne pas avoir la même sensation de part et d’autre dans les deux chambres du parlement camerounais.
En effet, l’année dernière à cette période, ce sont les sénateurs qui avaient l’esprit vers le renouvellement de leur chambre avec l’élection qui a eu lieu le 25 mars 2018. Si le corps électoral pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale n’est pas encore convoqué, il n’en demeure pas moins que c’est avec le cœur vers la fin de leur mandat, après la prorogation intervenue avec la promulgation de la loi du 11 juillet 2018 par le président de la République que les députés vont retrouver leurs sièges du côté de Ngoa-Ekellé.
Selon les dispositions législatives en la matière, ce sont les bureaux d’âge qui vont présider l’ouverture des travaux de part et d’autre. A charge pour eux de conduire la mise en place des bureaux définitifs. Egalement attendue, la mise en place des commissions générales, soit neuf au total de part et d’autre. Mais il convient de souligner que cette session intervient dans un contexte particulier. Il s’agit en effet de la première année du septennat des Grandes opportunités du président Paul Biya, largement réinvesti de la confiance de ses compatriotes à l’issue de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
Cameroon Tribune précise qu’au rang des engagements pris par le président de la République lors de sa prestation de serment le 6 novembre dernier, il y a l’achèvement de la mise en place des institutions prévues par la Constitution. La dernière attendue reste les conseils régionaux pour lesquels tout porte à croire qu’ils pourraient entrer en scène cette année, selon les prévisions budgétaires de la dernière dotation générale de la décentralisation qui a été rendue publique le 22 février 2019 par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Sept milliards de F ayant été prévus pour cela. C’est d’ailleurs pour la première fois en sa qualité de chef du gouvernement qu’il dirige depuis le 4 janvier dernier que Joseph Dion Ngute va assister à l’ouverture des travaux des chambres du Parlement camerounais, en compagnie de l’ensemble de son équipe. L’on suivra également les premiers pas du nouveau ministre délégué à la présidence, chargé des Relations avec les Assemblées, François Bolvine Wakata, nommé lui aussi lors du dernier réaménagement gouvernemental.