Le candidat du Social democratic front (SDF) à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 pense que le fédéralisme est la solution incontournable au problème.
La présentation du quartier général du Social democratic front (SDF) pour la prochaine élection présidentielle le 15 août 2018 a été l’occasion pour son candidat Joshua Osih de parler de la crise anglophone. L’opposant a critiqué l’option choisie par le gouvernement pour la résoudre. « La crise actuelle dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest est une crise politique. On ne peut pas résoudre une crise politique avec l’armée. On peut calmer la violence avec l’armée, mais on ne peut pas résoudre la crise. Vous ne pouvez pas tuer une idée. Vous pouvez tuer des hommes, mais pas les idées », a-t-il déclaré, estimant que ce qui provoque cette crise n’est ni à Bamenda, ni à Buea, mais à Etoudi, siège de la présidence de la République du Cameroun.
Il a soutenu que la solution pour que les Camerounais résolvent cette crise sans « mendier la paix à quelqu’un qui ne veut pas la paix » c’est de « voter le 7 octobre et de mettre quelqu’un à Etoudi qui a la volonté de résoudre cette crise ». Joshua Osih pense qu’on ne peut pas en faire l’économie. Il dit que le 7 octobre « les Camerounais ont la responsabilité d’élire quelqu’un qui comprend cette crise et qui a une solution qu’on ne cache pas, qu’on a depuis le 26 mai 1990 : le fédéralisme ».
Selon lui, on n’en serait pas au niveau où l’on se trouve si on était passé de 2 à 10 Etats par exemple. Il regrette un développement local qui « ne suit pas ». Le député croit que seul un système fédéral peut mettre un terme aux revendications et faire émerger le Cameroun. « Vous ne pouvez pas continuer à gérer un pays de la même façon depuis 1958 et vous pensez que les réformes institutionnelles sont taboues. La forme de l’Etat aujourd’hui, le système en place a été mis en place par les colons.
Et donc pour se décoloniser il faut nécessairement avoir le courage de sortir de ce système et de remettre le pouvoir au peuple. Et le pouvoir au peuple. ça veut dire le fédéralisme. ça veut dire que les populations elles-mêmes se gèrent, gèrent leur développement et que la nation et les pays les plus forts, les plus unis dans le monde entier économiquement, militairement, socialement, ce sont des pays avec des systèmes de gouvernance fédérale en Afrique ou dans le monde », tente de convaincre Joshua Osih.